Il est assez évident qu’en politique tout est fait à dessein et que rien dans ce domaine ne semble un acte lié au hasard. Les récentes rencontres des acteurs politiques congolais considérés par certains comme des « ennemis », ne laissent aucun doute sur des objectifs poursuivis par chacun d’eux.

À quelques mois de l’organisation des élections au pays, chacun a besoin de renforcer sa force politique, mais aussi son influence sur le terrain, afin de maximiser ses chances de remporter la victoire. On voit particulièrement cette ambition chez l’actuel Président de la République Félix Tshisekedi Tshilombo, chez l’ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi Chapwe et chez le candidat malheureux à la Présidentielle de 2018 Martin Fayulu Madidi.

Si Moïse Katumbi a approché à nouveau Joseph Kabila en acceptant d’oublier tous leurs conflits du passé, c’est parce qu’il considère ce dernier comme quelqu’un dont l’influence politique et le « rôle » qu’il joue au pays (malgré qu’il ne soit plus Président de la République) pourraient jouer à son élection. En ce qui concerne Martin Fayulu Madidi, et en acceptant de rencontrer lui aussi l’ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo, sans considérer qu’ils étaient des grands adversaires politiques, il voudrait combler des vides dans « son influence politique », suite à la distance qui s’est créée entre lui et ses anciens alliés qui ont porté sa candidature en 2018.

Ayant observé des alliances politiques de ses adversaires comme quelque chose qui vient menacer son ambition de briguer un second mandat, Félix-Antoine Tshisekedi, en rencontrant son ex- directeur de Cabinet Vital Kamerhe, a voulu, lui aussi montrer, qu’il maintient toujours la même « force » qui lui avait permis de sortir vainqueur de la Présidentielle de décembre 2018 et qu’il ne peut être éjecté de son fauteuil présidentiel en 2023.

L’année 2023 s’annonce donc très décisive.


Par Fabrice Lukamba

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