Une manifestation des taximen motos, pour dénoncer la hausse du prix du carburant à la pompe, a été dispersée ce lundi 23 octobre 2023  à Goma (Nord-Kivu). La police qui a usé de gaz lacrymogène et des tirs de sommation au quartier Katindo, plus précisément au niveau de l’entrée Président pour dissuader les manifestants. Ces derniers protestaient contre la hausse du prix du carburant. Pour l’instant, le litre de carburant qui se vendait, la semaine dernière, à 3 500 FC, se négocie entre 6 000 et 7 000 FC, auprès des revendeurs appelés communément « Kadhafi ». Du coup, le prix du transport a pris de l’ascenseur. 

Presque toutes les stations services sont fermées suite au manque de stock. Le peu qu'il y a, est réservé aux forces de défense et de sécurité. 

« C’est depuis longtemps que nous sommes en train de travailler à perte. Depuis un certain temps, sur le marché international, les produits pétroliers sont en hausse. Le taux de change a également beaucoup grimpé. Avec ces deux éléments, les gens n'arrivent plus à vendre. Beaucoup de stations ont fermé les portes ou ont changé de propriétaires puisque les anciens sont tombés en faillite. Et le peu qui reste ne sait pas renouveler le stock pour ne pas tomber en faillite. Il n'y a plus de stock. Même le peu qui reste est réservé pour l’armée, étant donné que nous sommes dans une zone opérationnelle », explique Providence Muhiga, président de l’association des pétroliers du Nord-Kivu (APENOKI) . 

Le 30 septembre dernier, le vice-premier ministre et ministre de l’économie, Vital Kamerhe avait réuni à Lubumbashi les intervenants dans le secteur pétrolier. Parmi les résolutions prises lors de ces assises, il a été convenu la publication d'une nouvelle grille tarifaire des produits pétroliers. Ce qui n'a jamais été fait, regrette Providence Muhiga, président de l'APENOKI.

Jonathan Kombi, à Goma

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