Claude Misare critique l’insuffisance de l’enveloppe salariale dans le budget 2025 : “La population ne ressent pas l’impact des augmentations
Le député national Claude Misare a exprimé son mécontentement face à l’enveloppe salariale allouée aux agents et fonctionnaires de l’État dans la loi de finances pour l’exercice 2025. Pour lui, cette enveloppe est “insignifiante” et demeure loin des besoins réels des travailleurs, malgré les révisions à la hausse du budget ces dernières années. Claude Misare, également président du groupe parlementaire AA-UNC, s’interroge sur l’incapacité du gouvernement à améliorer concrètement le quotidien des Congolais, en particulier celui des militaires, des policiers, et des enseignants.
Une demande de revalorisation salariale
Lors de l’investiture du gouvernement, Misare avait proposé une mesure concrète : accorder un salaire mensuel minimum de 500 dollars aux militaires, policiers et enseignants, qui sont en première ligne pour assurer la sécurité, l’éducation et le développement du pays. Cette proposition, selon lui, serait un premier pas vers la reconnaissance et la valorisation de leur rôle essentiel dans la société. “Qu’est-ce que le pays manque pour payer ces militaires, ces enseignants, ces policiers ?”, s’est-il interrogé.
Claude Misare pointe du doigt les ressources naturelles et minérales abondantes dont dispose la République Démocratique du Congo : l’or, le lithium, le cobalt, les forêts, l’eau et le cuivre, entre autres. Il estime que le pays, riche en ressources stratégiques, a tous les moyens pour offrir des conditions de vie décentes à ses fonctionnaires. “Nous avons des ressources, qu’est-ce qui nous manque ? Pourquoi ne pas les utiliser pour répondre aux besoins de la population ?” a-t-il lancé.
Une croissance budgétaire sans retombées pour la population
Depuis quelques années, les lois de finances en RDC ont effectivement connu des augmentations. Pourtant, Misare déplore que l’impact de ces ajustements ne soit toujours pas ressenti par la population. Selon lui, cette situation montre un décalage entre les prévisions budgétaires et leur exécution concrète, pointant des failles dans la gestion et la répartition des fonds publics.
Pour Misare, la cause principale de cette déconnexion réside dans la manière dont les ressources du pays sont gérées. “Aujourd’hui, toutes les institutions de la République sont dirigées par des professeurs d’université”, a-t-il observé, insinuant que le niveau d’expertise dans la gestion du pays devrait théoriquement permettre une meilleure utilisation des ressources au profit de la population. Pourtant, ce savoir-faire académique ne semble pas se traduire par des actions concrètes en faveur des Congolais, une situation qu’il juge inacceptable.
Des fonctionnaires en difficulté malgré des efforts gouvernementaux
Le constat du député rejoint une critique récurrente dans la société congolaise. Les fonctionnaires et agents de l’État, notamment les enseignants et les forces de l’ordre, peinent souvent à joindre les deux bouts malgré des missions cruciales pour le pays. Cette situation a pour conséquence une démotivation dans les rangs des agents de l’État, qui sont confrontés à des conditions de travail précaires et à des salaires jugés trop faibles pour faire face aux coûts de la vie.
La proposition de Claude Misare de rehausser les salaires à 500 USD minimum pour certaines catégories de fonctionnaires reflète une volonté de répondre aux besoins de base des familles de ces travailleurs. Pour lui, cette mesure permettrait non seulement d’améliorer leur qualité de vie, mais aussi de valoriser leur engagement et de renforcer leur motivation.
Une prise de position saluée par la population
La prise de position du député national est saluée par plusieurs citoyens et observateurs qui estiment que des réformes salariales sont nécessaires pour instaurer une meilleure justice sociale en RDC. Nombreux sont ceux qui pensent que la situation actuelle, où les richesses naturelles du pays ne bénéficient qu’à une minorité, est insoutenable. En appelant à une meilleure redistribution des richesses nationales, Claude Misare se fait l’écho d’un sentiment largement partagé parmi les Congolais.
Les critiques de Claude Misare mettent en lumière un défi crucial pour le gouvernement congolais : traduire les ressources naturelles et la croissance budgétaire en retombées concrètes pour la population. L’exigence d’une enveloppe salariale plus significative dans le budget 2025 reflète une volonté de justice sociale et de reconnaissance des travailleurs de l’État, qui jouent un rôle essentiel pour le développement et la sécurité de la RDC. Reste à voir si le gouvernement répondra à cet appel et si les prochains budgets incluront des mesures significatives pour améliorer le quotidien des Congolais.