Lors d'un échange avec la diaspora congolaise à Ottawa, au Canada, dimanche 17 novembre 2024, la Première ministre de la RDC, Judith Suminwa, a abordé la problématique de l'irrévocabilité de la nationalité congolaise d'origine. Cette question, soulevée par les Congolais ayant acquis d'autres nationalités, met en lumière les obstacles auxquels ils sont confrontés, notamment l’impossibilité de bénéficier pleinement des droits, comme investir en RDC.

Une révision constitutionnelle indispensable

Mme Suminwa a expliqué que pour rendre la nationalité congolaise irrévocable, une révision de la Constitution est nécessaire. Elle a souligné que "la Constitution actuelle ne permet pas l'irrévocabilité de la nationalité congolaise d'origine, et seule une révision constitutionnelle peut résoudre ce problème".

Elle a rappelé que cette question était déjà une préoccupation du Président Félix Tshisekedi dès son premier mandat en 2019. Le Chef de l’État avait exprimé son souhait de permettre aux Congolais d'origine ayant acquis une autre nationalité de "jouer pleinement leur rôle dans le développement du pays, sans perdre leur nationalité congolaise".

Un débat dans un contexte de campagne pour la révision constitutionnelle

Cette discussion intervient alors que l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti présidentiel, mène activement une campagne pour la révision ou le changement de la Constitution de 2006. Félix Tshisekedi, lors de son meeting récent à Lubumbashi, a affirmé avec fermeté que "personne ne peut l'empêcher de mener à bien ce projet".

Mme Suminwa a ajouté : "Même des démocraties avancées comme les États-Unis ont des amendements constitutionnels. Il est normal qu’un pays en développement comme le nôtre réfléchisse à des ajustements nécessaires pour répondre à ses réalités actuelles."

L’opposition monte au créneau

Face à ces ambitions de révision, l’opposition politique s’oppose vigoureusement. Martin Fayulu, l’un des principaux leaders de l’opposition, a déclaré qu’il mobiliserait la population pour bloquer tout projet de modification de la Constitution. Selon lui, une telle démarche est inopportune et pourrait compromettre l’équilibre institutionnel actuel.

Ce débat illustre les tensions croissantes autour des réformes constitutionnelles en RDC, alors que les enjeux politiques et sociaux continuent de diviser la classe politique et la population.

 

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