Réunis à Kalemie pour la 11ᵉ Conférence des gouverneurs, les chefs des exécutifs provinciaux de la République démocratique du Congo (RDC) ont exprimé leur soutien unanime au projet de révision ou de changement de la Constitution. Selon une motion adressée au président Félix Tshisekedi, ils estiment que la loi fondamentale actuelle comporte des "faiblesses" nécessitant une réforme "légitime et salvatrice".

Principaux arguments des gouverneurs

  • Faiblesses structurelles de la Constitution : Les gouverneurs estiment qu’une mise à jour est nécessaire pour répondre aux réalités et défis actuels de la RDC.
  • Renforcement de la cohésion nationale : Selon eux, cette réforme consolidera l’unité du pays tout en favorisant le développement local, tel que promu par Félix Tshisekedi.
  • Appel au soutien populaire : Ils encouragent la population à adhérer à cette initiative pour garantir son succès.

Contexte politique tendu

Soutien présidentiel

Le président Félix Tshisekedi, lors de son intervention à Kalemie le 20 novembre 2024, a rejeté les accusations de manipulation politique autour de cette initiative. Il a annoncé la création en 2025 d’une commission nationale multisectorielle pour réfléchir à une nouvelle Constitution. Cette commission devra travailler sur une loi fondamentale adaptée aux réalités socio-économiques et politiques du pays.

Opposition farouche

Cependant, le projet fait face à une vive contestation de la part de figures politiques et de mouvements citoyens :

  • Delly Sesanga et Jean-Claude Katende ont dénoncé des "manœuvres antidémocratiques" et appellent à une mobilisation populaire contre ce projet.
  • Martin Fayulu, opposant de longue date, a promis de bloquer toute tentative de modification constitutionnelle qu’il perçoit comme un prétexte pour prolonger le mandat du président.
  • Le mouvement citoyen LUCHA a annoncé des actions dans tout le pays pour contrer ce qu’il considère comme une violation de l’esprit de la Constitution actuelle.

Polémiques juridiques et interprétations divergentes

La controverse s’intensifie autour de l’article 217 de la Constitution, qui régit les révisions constitutionnelles.

  • Certains juristes et acteurs politiques estiment que la démarche actuelle pourrait enfreindre les dispositions légales, notamment celles relatives aux limitations de mandat.
  • Le camp présidentiel, pour sa part, argue que cette initiative est conforme au droit et vise à moderniser le cadre institutionnel de la RDC.

Enjeux et perspectives

Le soutien des gouverneurs représente un appui stratégique pour Félix Tshisekedi, renforçant sa position au sein des institutions provinciales. Toutefois, le débat national sur la légitimité et l’opportunité d’un tel projet reste vif. Avec une opposition prête à mobiliser ses bases, le président et ses alliés devront convaincre la population du bien-fondé de cette réforme pour éviter des tensions sociales et politiques majeures.

La RDC entre dans une période délicate où la consolidation démocratique et la stabilité institutionnelle seront mises à l’épreuve.

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