Le secteur de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) en République démocratique du Congo (RDC) est sur le point d’être paralysé. Le « banc syndical de l’ESU », regroupant les associations des professeurs, scientifiques, et personnels administratifs, techniques et ouvriers (PATO), a décidé de déclencher une grève nationale à partir du 9 décembre 2024.
Les raisons de la grève
Cette décision fait suite à l’évaluation des accords de Bibwa 2, signés en 2022, qui prévoyaient :
- Amélioration des conditions de travail et de vie des personnels ;
- Augmentation des salaires et meilleures primes ;
- Mise en place d'un plan d’investissement dans les infrastructures universitaires.
Malgré les engagements pris par le gouvernement, les syndicats dénoncent un non-respect des promesses et un manque de considération pour le secteur.
Dans leur communiqué, ils regrettent :
- L’absence d’un signal fort du gouvernement concernant leurs revendications ;
- La dégradation des conditions de travail et de rémunération ;
- Le mépris envers le personnel académique et administratif, jugé flagrant par les autorités.
Conséquences prévisibles
- Une paralysie du système éducatif supérieur : Les cours et activités académiques pourraient être suspendus dans toutes les universités publiques et affiliées.
- Un impact direct sur les étudiants : La grève pourrait compromettre la progression académique de milliers d’étudiants, retardant les examens et perturbant le calendrier universitaire.
- Un mécontentement accru au sein de la population : Cette grève s’ajoute aux nombreuses mobilisations sociales dans d’autres secteurs comme la santé et l’éducation primaire et secondaire, signalant une crise généralisée.
Appel au dialogue
Pour éviter une aggravation de la crise, les syndicats exhortent le gouvernement à :
- Ouvrir des négociations immédiates pour répondre à leurs revendications ;
- Proposer des mesures concrètes pour mettre en œuvre les accords de Bibwa 2.
Sans compromis rapide, cette grève illimitée pourrait aggraver la situation économique et sociale du pays, déjà fragilisée par d’autres mobilisations et un contexte politique tendu.