La province du Lualaba, située dans l'ancien Katanga, est l'une des régions les plus riches en ressources minières en République démocratique du Congo. Selon la gouverneure Fifi Masuka Saini, la province abrite aujourd'hui près de 450 000 creuseurs artisanaux travaillant dans des coopératives. Ces chiffres ont été dévoilés le vendredi 22 novembre 2024, lors de son point de presse marquant ses 100 jours de gouvernance dans son nouveau mandat.

Une structuration pour préserver la paix

Fifi Masuka a souligné l'importance de la structuration des creuseurs artisanaux dans des coopératives pour garantir leur organisation et éviter des troubles sociaux :

« Nous essayons de les gérer pour éviter qu'ils aillent dans la rue puisqu'ils sont très bien organisés dans des coopératives. Avec ces coopératives, lorsqu’il y a des problèmes, nous savons envisager des solutions. »

La gouverneure a également précisé que ces creuseurs travaillent sur des sites appartenant à des détenteurs de carrés miniers qui n’ont pas les moyens de les exploiter eux-mêmes.

Défis liés aux creuseurs artisanaux

Malgré les efforts de structuration, la question des creuseurs artisanaux reste un défi majeur dans la région. Certaines entreprises minières dénoncent régulièrement l’envahissement de leurs sites par des creuseurs artisanaux.

Par exemple, dans la région de Kambove, au Haut-Katanga, un creuseur s’est récemment fait tuer en tentant d’exploiter une mine de manière illégale, provoquant des tensions au sein de la population locale.

Vers un équilibre entre exploitation artisanale et industrielle

La gouverneure a insisté sur l'importance d'un cadre approprié pour les creuseurs artisanaux afin de maintenir un climat de paix dans la province. Elle a également appelé à une gestion rigoureuse des relations entre les entreprises minières industrielles et les creuseurs artisanaux, pour éviter les conflits et permettre une exploitation harmonieuse des ressources minières du Lualaba.

Enjeux majeurs pour le Lualaba

  • Préserver la paix sociale en structurant les activités des creuseurs artisanaux.
  • Répondre aux préoccupations des entreprises minières concernant l’envahissement de leurs concessions.
  • Encourager une cohabitation équilibrée entre les exploitations artisanales et industrielles.

Ce modèle de gestion pourrait inspirer d'autres provinces minières, comme le Haut-Katanga, où les tensions entre acteurs miniers et communautés locales sont fréquentes.

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