Lors d’un meeting populaire tenu le 26 décembre 2024 à Mbujimayi, dans la province du Kasaï Oriental, le président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a prononcé un discours qui a suscité une vive polémique. Ce discours abordait plusieurs questions nationales, notamment la situation sécuritaire et les critiques à l’encontre du gouvernement.

Contexte sécuritaire et critique des opposants

Le président Tshisekedi a salué la montée en puissance des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), soulignant les progrès réalisés sur le terrain. Il a indiqué que les opérations militaires étaient en bonne voie et que l'armée était en train de remporter des victoires contre les groupes armés ennemis.

"Pendant que nous parlons ici, sur le terrain des opérations, le match est à notre avantage," a déclaré Félix Tshisekedi.

Accusations de sorcellerie contre les opposants et prêtres

Cependant, ce sont ses déclarations sur les opposants et les prêtres qui ont provoqué une vague de controverses. Félix Tshisekedi a accusé les opposants politiques et certains prêtres de faire preuve de mauvaise foi en critiquant les efforts de l'armée. Il les a qualifiés de "sorciers" et a insinué qu’ils étaient des ennemis de l'État.

"Les opposants ne disent rien quand les FARDC avancent. Ce sont eux les ennemis, les sorciers du pays. Les autres ennemis et sorciers du Congo sont en soutane," a-t-il affirmé, en faisant référence à certains membres du clergé.

Le président a ajouté avec une forte insistance :

"Je mettrai fin à leur sorcellerie."

Réactions et implications politiques

Ces accusations interviennent dans un contexte politique déjà tendu, où la révision de la Constitution est un sujet de discorde majeur. Les opposants au régime et certaines figures religieuses, notamment la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), se sont fermement opposées à toute modification de la loi fondamentale, craignant une dérive autoritaire et une consolidation du pouvoir du président.

Le discours de Tshisekedi pourrait aggraver les tensions entre le gouvernement et les groupes d'opposition, tout en exacerbant la relation déjà complexe entre l'État et l'Église catholique en RDC. La référence à la sorcellerie a également fait réagir, certains accusant le président de recourir à des propos démagogiques pour discréditer ses détracteurs et détourner l'attention des débats politiques en cours.

Un climat politique en effervescence

La RDC traverse une période de forte instabilité politique, et ce genre de déclarations pourrait intensifier les clivages au sein de la population. Tandis que certains soutiennent le président et ses efforts militaires, d’autres dénoncent une dérive autoritaire et une répression croissante des voix dissidentes.

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