De retour d'Addis-Abeba mardi soir, l’opposant politique Martin Fayulu a vécu une expérience particulièrement frustrante, illustrant une fois de plus l’ampleur des embouteillages à Kinshasa. Le trajet entre l’aéroport de N’djili et la commune de la Gombe, normalement effectué en une trentaine de minutes, lui a pris pas moins de six heures. Un temps de trajet supérieur à la durée de son vol en provenance d’Éthiopie.
Une situation catastrophique dénoncée publiquement
Dans une intervention médiatique virulente, Fayulu n’a pas caché son indignation face à cette situation, qu’il qualifie d’absurde. « On ne parle plus d’embouteillages, mais de véritables bouchons », a-t-il dénoncé, soulignant les dangers que cette congestion pourrait représenter dans des situations d’urgence médicale, où chaque minute compte.
L’opposant a fait une comparaison acerbe avec d’autres grandes capitales africaines comme Abidjan, affirmant que Kinshasa est désormais l’une des villes les plus touchées par cette problématique de circulation. Il a ainsi mis en lumière l’inefficacité des mesures prises par les autorités pour résoudre ce problème, notamment les projets d’aménagements routiers qui peinent à répondre aux besoins urgents d’une capitale en pleine expansion.
Un problème quotidien pour des millions de Kinois
Les embouteillages à Kinshasa, un problème chronique qui affecte quotidiennement la vie des millions d’habitants, ont des conséquences économiques, sociales et environnementales. De nombreux Kinois perdent des heures précieuses dans les bouchons, affectant leur productivité et leur qualité de vie. Fayulu souligne l'impact de cette situation sur les secteurs essentiels, appelant à des réformes immédiates pour désengorger la ville.
Une question de gouvernance et de solutions à long terme
L’interpellation de Martin Fayulu met en évidence un défi majeur pour la gouvernance de Kinshasa : la gestion de l’urbanisation rapide et l’amélioration des infrastructures. Les solutions envisagées par les autorités, comme la construction de nouvelles routes et l’amélioration des transports publics, semblent insuffisantes face à la croissance démographique et à l’augmentation des véhicules dans la capitale.
Ce témoignage de l’opposant, vécu directement par ses soins, souligne la gravité d’une situation qui dépasse la simple frustration des habitants pour devenir un véritable enjeu de santé publique et de développement urbain.