Le Dr Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix et défenseur des droits humains, a vigoureusement dénoncé les propositions visant à modifier la Constitution en République Démocratique du Congo (RDC), notamment pour permettre un prolongement des mandats présidentiels. Pour lui, une telle démarche représenterait un grave recul pour la démocratie congolaise et constituerait une offense à l'héritage de lutte pour la liberté et les droits fondamentaux, chèrement acquis par des générations de Congolais.

Un recul démocratique inacceptable

Dans ses déclarations, le Dr Mukwege a souligné que toute tentative de modification de la Constitution pour prolonger le mandat présidentiel constitue une menace à la stabilité du pays. Il a rappelé que, hier comme aujourd’hui, le peuple congolais ne pouvait accepter que des ambitions personnelles mettent en péril la paix et l’existence même de la nation. « Nous ne pouvons accepter que l’ambition de se pérenniser au pouvoir au-delà des mandats constitutionnels mette à nouveau en péril la vie de nos concitoyens », a-t-il affirmé.

Mukwege a exprimé que ce genre de manœuvre violerait l’esprit de la Constitution, qui incarne les valeurs fondamentales pour lesquelles de nombreux Congolais ont lutté, parfois au prix de leur vie. Pour lui, toute tentative de prolonger le pouvoir d’un président serait une trahison envers les principes démocratiques et un affront à l’esprit de justice et de liberté.

Un affront à l’Afrique et à ses héros historiques

Le médecin congolais a également mis en lumière les conséquences symboliques d'une telle initiative sur l’image de l’Afrique à l’échelle mondiale. Il a pris l'exemple de Nelson Mandela, qui a renoncé à une prolongation de son mandat, devenant ainsi un symbole de l'alternance démocratique et de la force morale de l’Afrique. Selon Mukwege, modifier la Constitution serait non seulement une honte pour le Congo, mais aussi pour l’Afrique dans son ensemble, insultant la mémoire de leaders comme Mandela, Julius Nyerere et Léopold Sédar Senghor, qui ont quitté le pouvoir volontairement pour laisser des nations fortes et stables.

Un appel à la vigilance et à la mobilisation citoyenne

Denis Mukwege a exhorté les citoyens congolais à rester vigilants et à défendre les acquis démocratiques durement acquis. Il a insisté sur l’importance de préserver l’alternance pacifique au pouvoir, soulignant que cela reste un pilier indispensable pour la stabilité et le développement du pays.

Face à la montée des tensions politiques, ce message de responsabilité citoyenne résonne comme un appel à l’unité pour défendre les principes démocratiques et éviter que le Congo ne plonge dans un péril constitutionnel aux conséquences imprévisibles. Mukwege a rappelé que la démocratie et l’alternance doivent être protégées, non seulement pour le bien du Congo, mais également pour respecter l’héritage des grands leaders africains et des luttes pour la liberté.

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