Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a demandé au gouvernement de présenter dans les 15 prochains jours une feuille de route visant à mettre fin progressivement à l’état de siège instauré dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri depuis mai 2021.

Contexte de l’état de siège

Depuis son instauration, l’état de siège a été une mesure exceptionnelle destinée à rétablir la paix et la sécurité dans ces deux provinces, fortement touchées par l’insécurité due à des groupes armés locaux et étrangers. Cependant, après plusieurs prolongations, des voix se sont élevées pour réclamer une évaluation et un plan clair de sortie de ce régime.

Instruction présidentielle et responsabilités du gouvernement

Lors du conseil des ministres extraordinaire du mercredi 15 janvier 2025, le président Tshisekedi a chargé la Première ministre, Judith Suminwa, ainsi que les ministères de l’Intérieur, de la Défense nationale, et de la Justice, de préparer cette feuille de route.

Selon le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, cette feuille de route devra inclure :

  • Les actions prioritaires à mener pour une transition en douceur vers un régime civil dans les zones stabilisées.
  • Les recommandations issues de la table ronde d’août 2023, organisée pour évaluer l’efficacité et l’avenir de l’état de siège.
  • Un dispositif transitoire garantissant la continuité de la sécurité par les forces de défense et de sécurité dans les zones sensibles.

Bilan et perspectives

La table ronde d’août 2023 avait mis en lumière les forces et les faiblesses de l’état de siège. Dans son message à la nation d’octobre 2023, Félix Tshisekedi avait déjà évoqué la nécessité de :

  1. Établir une stratégie de retrait progressif des autorités militaires.
  2. Rétablir l’autorité civile dans les zones sécurisées.
  3. Assurer une transition sécuritaire pour éviter une recrudescence des violences.

Prochaine étape

Le gouvernement est attendu pour produire une feuille de route cohérente et détaillée dans les 15 jours, répondant aux attentes de la population et des partenaires nationaux et internationaux.

Cette transition sera un test majeur pour l’administration Tshisekedi, alors que l’état de siège est critiqué pour ses limites en matière de restauration de la paix et son impact sur les droits civiques dans les deux provinces concernées.

Les prochains jours seront déterminants pour l’avenir du Nord-Kivu et de l’Ituri.

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