La situation en République démocratique du Congo (RDC) pourrait se tendre davantage cette semaine, notamment à Kinshasa, à la suite de l'invasion de Goma par l'armée rwandaise. Les autorités et plusieurs acteurs politiques annoncent des manifestations dans la capitale et à travers le pays pour exprimer leur mécontentement face à cette agression.
Manifestations déjà en cours et futures
- Mardi 28 janvier : Des manifestations spontanées ont éclaté dans plusieurs quartiers de Kinshasa, marquées par des actions de protestation devant des ambassades, notamment celles des États-Unis, de la France et de l'Ouganda, accusées de complicité avec le Rwanda.
- Mercredi 29 janvier : Le parti au pouvoir, l’UDPS/Tshisekedi, organisera une marche pacifique, selon un communiqué de son secrétaire général a.i., Déo Bizubu.
- Jeudi 30 janvier : Le monde estudiantin prévoit également des manifestations pour marquer leur opposition à l'agression et exprimer leur solidarité avec les habitants du Nord-Kivu.
- Samedi 2 février : Le parti ECIDÉ de l’opposant Martin Fayulu a annoncé une manifestation. Fayulu a, par ailleurs, appelé à une cohésion nationale et à un rassemblement urgent des forces vives du pays pour trouver une solution pacifique et durable à la crise.
Contexte des manifestations
Ces manifestations interviennent dans un contexte de protestations populaires qui dénoncent l'implication présumée du Rwanda dans l'agression de Goma et le soutien apporté par ce pays aux rebelles du M23. Les manifestants accusent la communauté internationale d'être complice de l'attaque, en raison de son absence de mesures concrètes pour arrêter les agissements rwandais.
Les forces vives et les partis politiques de la RDC appellent à une action unifiée et à une plus grande mobilisation pour défendre la souveraineté nationale et obtenir des réponses claires face à l'agression.
Réactions internationales et sécuritaires
La sécurité à Kinshasa et dans d’autres villes pourrait se dégrader davantage en raison de ces manifestations à grande échelle. Le déploiement des forces de l'ordre est attendu pour tenter de contenir les rassemblements, tandis que plusieurs ambassades étrangères ont pris des mesures pour renforcer leur sécurité face à la colère populaire.
La semaine promet donc de rester marquée par des tensions politiques et sociales, avec des appels à l'unité nationale et à des actions concrètes pour mettre fin à la violence et à l'instabilité dans l'Est de la RDC.