Lors d’un briefing presse tenu lundi 6 janvier 2025, Constant Mutamba, ministre d’État chargé de la Justice et Garde des Sceaux, a présenté un bilan partiel de l’opération « Ndobo » (signifiant « l’hameçon » en lingala). Cette initiative du gouvernement vise à lutter efficacement contre le banditisme urbain, en particulier le phénomène des Kuluna, qui sévit dans les grandes villes de la République démocratique du Congo.
Condamnations et audiences foraines
Selon le ministre, plus de 11 audiences foraines ont été organisées, permettant de condamner plus de 300 délinquants. Ces audiences, réalisées dans le cadre de l’ordonnance-loi sur la répression des infractions flagrantes, ont permis d’accélérer les procédures judiciaires tout en respectant les droits des accusés.
« Tous les droits des justiciables ont été garantis, y compris l’accès à une défense légale et le droit de recours », a assuré Constant Mutamba.
Sur ces condamnés, 127 individus considérés comme particulièrement dangereux ont été transférés dans des prisons de haute sécurité, notamment à Luzumu (Kongo central) et Angenga (Mongala).
Résultats positifs sur la sécurité urbaine
Le ministre s’est félicité des progrès réalisés dans la lutte contre le banditisme, en signalant une baisse notable des actes criminels dans la capitale, Kinshasa. Il a salué le travail des forces de l’ordre, des magistrats civils et militaires, qui ont contribué à cette amélioration de la sécurité.
Malgré ces résultats, Constant Mutamba a souligné l’importance de poursuivre l’opération « Ndobo » pour maintenir ces acquis. L’opinion publique kinoise semble globalement valider ces efforts, bien que certaines zones restent encore à sécuriser complètement.
Impact et perspectives
L’opération « Ndobo » s’inscrit dans une volonté de restaurer l’ordre dans les grandes agglomérations du pays, souvent victimes d’un banditisme endémique. En ciblant les Kuluna et en les traduisant en justice de manière rapide et efficace, le gouvernement espère instaurer un climat de sécurité durable.
Cependant, des défis persistent, notamment la réinsertion des condamnés et la prévention du banditisme auprès des jeunes vulnérables. Le ministre de la Justice a laissé entendre que d’autres mesures complémentaires pourraient être mises en œuvre pour adresser ces problématiques à la racine.