La Cour militaire de Kinshasa/Gombe, siégeant en audience foraine à la prison militaire de Ndolo, a poursuivi lundi 6 janvier 2025 les audiences du procès en appel de la tentative de coup d'État menée par Christian Malanga et sa bande. Lors de cette séance, Madame Stephie Elonga, veuve de Kevin Tamba, a demandé à la Cour de revoir à la hausse les dommages-intérêts accordés par le premier juge.
Une demande motivée par les charges familiales
Par l’intermédiaire de ses avocats, Madame Elonga a contesté le montant initial de 200 000 USD, qu’elle juge insuffisant pour couvrir les charges qu’elle doit désormais assumer seule, notamment l’éducation et l’entretien des enfants du défunt. Elle a sollicité une révision significative de ce montant, réclamant 20 millions de dollars américains.
« Ce montant doit refléter la perte immense subie par ma cliente, tant sur le plan familial que financier », ont plaidé ses avocats.
La position des autres parties civiles
En parallèle, la République, également partie civile dans ce procès, a reconduit sa plaidoirie initiale et a déclaré se soumettre à la sagesse de la Cour pour le montant des dommages-intérêts à lui accorder.
Réquisitoires et plaidoiries à venir
L’audience a été suspendue après les conclusions des parties civiles. Le ministère public présentera son réquisitoire, suivi des plaidoiries des prévenus, lors de la prochaine audience prévue le vendredi 10 janvier 2025.
Rappel des condamnations en première instance
Lors du jugement au premier degré, 37 des 51 prévenus ont été condamnés à la peine de mort pour des infractions graves, notamment l'association de malfaiteurs, l'attentat et le terrorisme. Parmi les condamnés figurent des personnalités comme Marcel Malanga (fils de Christian Malanga), Tyler Christian Thomson, Zalman Pollum Benjamin, et l'expert militaire belgo-congolais Jean-Jacques Wondo. D'autres accusés ont écopé de 20 ans de servitude pénale pour détention illégale d'armes de guerre.
Prochaines étapes
La Cour militaire est désormais confrontée à des demandes divergentes : d’un côté, la requête de la veuve Tamba pour un dédommagement substantiel, et de l’autre, la complexité de statuer sur les peines des prévenus en appel. L'audience du 10 janvier sera cruciale pour déterminer l'issue de cette affaire emblématique.