Alors que les affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise (RDF), s’intensifient autour de Goma, l’hôpital de Ndosho fait face à une crise sans précédent.
Situation critique à l’hôpital de Ndosho
François Moreillon, chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en RDC, a confirmé vendredi que l’hôpital, initialement conçu pour accueillir 147 patients, a vu sa capacité étendue à 200 lits. Cependant, cela reste insuffisant pour gérer l'afflux massif de blessés.
- Afflux récent : Entre jeudi 23 janvier et vendredi 24 janvier 2025, 120 blessés supplémentaires ont été admis, portant le total à 250 patients.
- Besoin urgent : Les équipes médicales travaillent sans relâche pour prodiguer des soins dans des conditions extrêmement difficiles.
Contexte sécuritaire
Depuis l’aube, des affrontements violents ont éclaté dans le territoire de Nyiragongo, à environ 20 km au nord de Goma.
- Zones touchées : Les localités de Rusayo, Kilimanyoka, et Kanyamahoro sont particulièrement affectées, avec des tirs d’armes lourdes et légères rapportés par des habitants déplacés vers Goma.
- Forces en présence : Les combats opposent les FARDC aux rebelles du M23, qui ont mené des attaques simultanées contre des positions militaires et des groupes armés locaux.
Impact humanitaire
Le CICR a alerté sur la pression croissante exercée sur les infrastructures médicales dans la région.
- À Ndosho : La capacité initiale de 147 lits a été dépassée, et les équipes médicales doivent désormais gérer un flux constant de blessés.
- Autres zones : Une situation similaire est signalée à Beni et Bukavu, dans le Sud-Kivu, où les infrastructures médicales peinent également à répondre aux besoins croissants.
Appel à l’aide
François Moreillon a souligné la nécessité urgente d’une assistance internationale pour renforcer les capacités médicales et soutenir les efforts humanitaires. « Les hôpitaux de la région sont à la limite de leurs capacités, et la situation pourrait encore s’aggraver si les affrontements se poursuivent », a-t-il averti.
Conclusion
La situation à Goma et dans ses environs reste critique, avec un nombre croissant de blessés et de déplacés. Les efforts conjoints des FARDC, des organisations humanitaires et de la communauté internationale sont indispensables pour éviter une catastrophe humanitaire majeure.