Le ministre d’État en charge de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a annoncé des réformes ambitieuses visant à mettre fin à la complaisance et à instaurer une gestion plus stricte des prisons en République Démocratique du Congo. Lors d'un briefing conjoint avec le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, le 6 janvier 2024, il a souligné la nécessité de réorganiser les maisons carcérales du pays pour garantir une meilleure sécurité et réinsertion des détenus.

Des mesures rigoureuses contre les pratiques illégales en prison

Le ministre Mutamba a précisé que le gouvernement allait mettre des moyens pour nourrir les prisonniers et renforcer la sécurité dans les établissements pénitentiaires. Parmi les nouvelles directives, il a annoncé l'interdiction formelle pour les détenus de posséder des téléphones, des armes blanches, ou d'introduire des substances illicites dans les prisons. Les autorités entendent ainsi mettre un terme à la complaisance et aux pratiques illégales qui gangrènent les maisons carcérales, telles que l’usage de réchauds ou l’organisation d'activités commerciales par certains détenus.

« Les prisons ne sont pas des lieux pour faire du commerce ou gérer des téléphones. Nous devons revenir à l’essence de la rééducation et de la réinsertion », a affirmé le ministre.

Une réorganisation complète des prisons

Dans le cadre de cette politique de réorganisation, des changements sont en cours au sein des directions des prisons, et des mises en place de nouvelles mesures sont prévues pour améliorer le fonctionnement des établissements pénitentiaires. Ces réformes visent à protéger les détenus, mais aussi à garantir leur réinsertion sociale dans un cadre sécurisé.

Des conséquences sévères pour les négligences

Le ministre a également averti que la gestion négligente des prisons aurait des conséquences dramatiques. Il a pris l'exemple de la possibilité qu'un détenu puisse avoir des réchauds ou des machettes, ce qui pourrait mener à des altercations violentes. Dans ce contexte, il a souligné l'importance de garantir la sécurité de tous, y compris des détenus, afin d’éviter des incidents tragiques et de protéger l'État contre d’éventuelles accusations de défaillance.

Un système pénitentiaire sous pression

Les prisons congolaises font face à des conditions difficiles, notamment à la prison centrale de Makala, où les détendus avec des moyens financiers s'assurent eux-mêmes leur prise en charge, créant ainsi des inégalités parmi les détenus. Cette situation a conduit à la suspension du directeur de la prison de Makala, Joseph Yusufu Maliki, après une tentative d’évasion sanglante en septembre 2023. Cette décision témoigne de la volonté des autorités de mettre de l’ordre dans les établissements pénitentiaires.

Objectifs des réformes

Les réformes visent à transformer les prisons congolaises pour qu'elles respectent les standards internationaux en matière de droits de l'homme et de conditions de vie. Le ministre a insisté sur le fait que les prisons doivent être des lieux de réinsertion sociale, permettant aux détenus de se réhabiliter, et non des espaces où des pratiques illégales sont tolérées.

En conclusion, ces mesures visent à moderniser le système pénitentiaire en RDC, en rétablissant l'ordre et en garantissant la sécurité et la dignité des détenus, tout en éliminant les privilèges illégaux et les pratiques contraires à la loi.

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