La Cour d'appel de Kinshasa/Gombe a renvoyé l'audience dans l'affaire de Mike Mukebayi à une semaine, soit au vendredi 17 janvier 2025, après que la partie civile n'ait pas été notifiée de la date de l'audience. Toutefois, en raison du jour férié du 17 janvier, les avocats de la défense ont demandé un rabattement de délai, sollicitant que l'audience soit fixée à la semaine suivante, soit le 24 janvier.
Un renvoi inattendu et frustrant
Lors de l'audience du 10 janvier 2025, le tribunal a constaté l'absence de notification à la partie civile, ce qui a conduit au report de l’audience. Maître Christian Emango, l'avocat de Mike Mukebayi, a exprimé sa surprise face à ce renvoi, soulignant qu’une erreur du greffe avait empêché une bonne gestion des notifications. Selon lui, cela aurait pu être résolu plus tôt, et il estime que cette situation cause un préjudice à son client, Mike Mukebayi, qui est en détention depuis près de 20 mois.
Une situation pénible pour le prévenu
L'avocat a insisté sur le fait que Mike Mukebayi se présentait à cette audience avec l'espoir de prouver son innocence et obtenir son acquittement, et que ce nouveau renvoi ajoute à la souffrance de son client. L'option de fixer l'audience pour le 24 janvier, plutôt que pour le 17, est donc perçue comme une source supplémentaire de frustration pour le prévenu, qui souhaite un dénouement rapide de son affaire.
Les accusations contre Mike Mukebayi
Mike Mukebayi, membre du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, fait face à plusieurs accusations, dont menace d'attentat, propagation de faux bruits, imputations dommageables et offense au chef de l'État. Ces charges sont liées à ses propos tenus dans l'émission "Libre débat" sur la chaîne CML13. Mukebayi a été arrêté en mai 2023 après avoir soutenu la famille d'un mineur blessé lors des manifestations de l'opposition contre le régime, manifestations réprimées violemment par les forces de l'ordre.
L’issue de l’appel et l’importance d’une réponse rapide
Dans cette affaire, la Cour de cassation a déjà rejeté l'argument des avocats du prévenu concernant l'incompétence de la Cour d'appel pour juger Mukebayi, arguant que les faits reprochés s'étaient produits alors qu’il était encore député provincial. L'avocat Emango reste convaincu qu'un jugement rapide est essentiel, non seulement pour le prévenu, mais aussi pour le bon fonctionnement de la justice, qui devrait éviter les renvois successifs qui ralentissent les procédures.
Ainsi, l'attention se porte désormais sur la décision de la première présidente de la Cour d'appel pour voir si la demande de réduction de délai sera acceptée, permettant enfin de résoudre ce dossier judiciaire qui dure depuis plusieurs mois.