Bruxelles, La communauté congolaise vivant en Belgique exprime son indignation suite au meeting populaire organisé par Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), au stade de l'Unité de Goma le 6 février 2025. Ce rassemblement, tenu au nom de la coalition de rébellion M23/AFC, a provoqué une onde de choc parmi les Congolais de la diaspora, qui voient en cette initiative une provocation inacceptable et un affront à la souveraineté de la République démocratique du Congo (RDC).
En réponse à cet événement, les Congolais de Belgique ont décidé d'organiser une grande manifestation pacifique le samedi 15 février prochain à la porte de Namur, à Bruxelles. Cette action vise à dénoncer non seulement la balkanisation du Congo, mais aussi l'impuissance présumée du régime du président Félix Tshisekedi face aux actions du M23, soutenu par le Rwanda.
▎Mobilisation de la diaspora
La marche prévue le 15 février s'inscrit dans une série d'initiatives prises par la diaspora congolaise pour faire entendre sa voix. Lors d'une récente marche pacifique tenue à la place du Trône, les Congolais avaient déjà exprimé leur colère face aux atrocités commises dans l'Est de la RDC. Cette nouvelle mobilisation mettra en lumière leur détermination à lutter contre ce qu'ils considèrent comme une agression rwandaise sur leur terre natale.
Les Congolais vivant à Lille, en France, ne restent pas en reste. Ils prévoient également deux journées de manifestations contre l'agression rwandaise les 15 et 16 février, avec un départ prévu à 13h00, heure locale. Ces actions visent à créer une solidarité transfrontalière parmi la diaspora congolaise.
▎Sommet SADC-EAC : un contexte tendu
La colère des Congolais de Belgique survient alors que le président Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame se préparent à participer à un sommet conjoint de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) à Dar es Salaam, en Tanzanie, les 7 et 8 février. Ce sommet a pour but d’aborder la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, une région en proie à des conflits armés et à des violations des droits humains.
Les discussions entre Tshisekedi et Kagame sont particulièrement scrutées par la diaspora congolaise, qui espère des résultats concrets face aux défis sécuritaires persistants. Les dirigeants d'autres pays africains, tels que Cyril Ramaphosa d'Afrique du Sud et Yoweri Museveni d'Ouganda, participeront également à cet événement crucial.
▎Un appel à l'action
Alors que les tensions restent vives dans l'Est de la RDC et que les menaces d'agression se poursuivent, les Congolais de Belgique appellent tous leurs compatriotes à se mobiliser le 15 février pour faire entendre leur voix. "Nous ne resterons pas silencieux face à l'injustice et à l'agression", a déclaré un porte-parole de la communauté. La manifestation vise à rappeler aux autorités congolaises et à la communauté internationale que le peuple congolais exige des actions concrètes pour protéger sa souveraineté et ses droits.
