Goma, 07 février 2025 – Selon un dossier approfondi publié par le journal britannique *The Guardian* ce vendredi, le conflit actuel à Goma a entraîné la mort de plus de 1.000 soldats rwandais. Ces pertes, qui soulignent l'implication directe et massive des forces rwandaises dans les combats, sont révélées par des images satellites et des témoignages sur le terrain.
Les corps des soldats rwandais sont enterrés dans des conditions secrètes, soit dans des fosses communes à Goma et ses environs, soit au cimetière militaire de Kanombe à Kigali, ou encore dans des tombes de fortune à travers le Rwanda. Les images satellites comparant les prises de vue de Kanombe d'août 2021, avant le début du conflit du M23, et celles du 15 décembre 2024, montrent une augmentation alarmante du nombre de tombes dans cette région.
▎Une implication militaire massive
Les informations recueillies par des sources locales à Goma estiment que jusqu'à 10.000 soldats rwandais pourraient être impliqués dans les combats. Cette situation met le pouvoir rwandais dans une position délicate, alors qu'un important sommet régional se tient ce samedi à Dar es Salaam. Les autorités rwandaises tentent de dissimuler l'ampleur des pertes militaires, organisant des funérailles discrètes pour les victimes. Les familles n'ont que peu de temps pour faire leurs adieux devant des cercueils souvent fermés, qui ne respectent pas les coutumes rwandaises habituelles, laissant entendre que la majorité sont soit vides, soit contiennent des corps gravement mutilés.
▎Une crise sanitaire en perspective
Le nombre élevé de victimes a conduit à une saturation de l'hôpital militaire de Kigali, où une nouvelle aile a été construite pour accueillir les blessés. La morgue de cet hôpital est actuellement pleine, selon les sources citées dans l'enquête. Cela soulève des inquiétudes non seulement sur le bien-être des soldats blessés, mais aussi sur la manière dont le gouvernement rwandais gère cette crise interne.
▎Un contexte tendu
Cette révélation survient alors que la tension monte dans la région et que les combats continuent d'affecter la population locale. Les conséquences du carnage à Goma dépassent le simple cadre militaire ; elles touchent également la stabilité politique et sociale du Rwanda et de la RDC.
Les informations fournies par *The Guardian* mettent en lumière la complexité et la gravité de la situation actuelle à Goma, tout en soulevant des questions essentielles sur l'avenir de la paix et de la sécurité dans la région. La communauté internationale est appelée à surveiller de près ces développements et à agir face à cette crise humanitaire croissante.