Kigali, 7 février 2025 – Dans un contexte de tensions croissantes entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, le Bayern Munich a décidé d'envoyer deux émissaires à Kigali pour évaluer la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC. Cette démarche fait suite à une demande officielle de la RDC, qui a exhorté plusieurs clubs européens, dont le Bayern, à mettre fin à leurs partenariats avec "Visit Rwanda", en raison des allégations de complicité du Rwanda dans des atrocités commises dans la région.
▎Réactions du Bayern Munich
Le directeur général du Bayern Munich, Jan-Christian Dreesen, a confirmé que le club prend très au sérieux les préoccupations soulevées par la RDC. "C’est un conflit qui a suscité des réactions internationales. J’ai personnellement envoyé deux employés au Rwanda pour surveiller la situation. Nos collègues reviendront cette semaine et vous feront part de leurs conclusions", a-t-il déclaré à DW. Le club est en contact avec le ministère allemand des Affaires étrangères pour suivre l'évolution de la situation et envisager les prochaines étapes.
▎Contexte politique
La lettre adressée par le ministère congolais des Affaires étrangères aux clubs européens, y compris Arsenal FC et le Paris Saint-Germain, souligne la nécessité d'examiner la moralité des accords de sponsoring alors que le Rwanda est accusé d'occupation militaire dans l'Est de la RDC. La ministre Thérèse Kayikwamba Wagner a rappelé que cette guerre a entraîné le déplacement de plus de 500 000 personnes cette année, exacerbant une crise humanitaire déjà grave.
▎Conséquences potentielles
La pression exercée par la RDC pourrait avoir des répercussions importantes sur les relations entre les clubs européens et le Rwanda. Si le Bayern Munich et d'autres clubs décidaient de rompre leurs contrats avec "Visit Rwanda", cela pourrait nuire à l'image du pays sur la scène internationale et affecter ses efforts pour attirer des investissements étrangers.
Les émissaires du Bayern Munich sont attendus avec impatience, car leur rapport pourrait influencer la décision finale du club quant à son partenariat avec le Rwanda. Cette situation met en lumière l'interconnexion entre le sport, la politique et les droits humains, et soulève des questions éthiques sur le rôle des entreprises dans des contextes de conflit.