Lors de son discours au sommet sur la sécurité à Munich, le 14 février 2025, le président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a accusé l'ancien président Joseph Kabila d'être le principal responsable de la crise qui frappe l'Est du pays. Selon Tshisekedi, Kabila aurait établi une alliance avec le Rwanda pour déstabiliser la RDC.
« Il est l’un des acteurs de l’opposition qui a pris les armes et qui, en collaboration avec le Rwanda, a fomenté ce coup contre la République. Le véritable commanditaire de la situation dans l’Est du pays est Joseph Kabila, mon prédécesseur », a-t-il déclaré avec force.
Le président Tshisekedi a également dénoncé les violations flagrantes du droit international et l'indifférence de la communauté internationale face à la crise. Il a souligné que l'absence de réaction internationale face aux attaques contre son pays remet en question l'intégrité du droit international. « Comment est-il possible qu’un pays puisse voir son intégrité violée, que ses citoyens soient massacrés, sans qu’aucune sanction ne soit prise contre le pays agresseur ? », s'est-il interrogé.
Sur le terrain, la situation demeure préoccupante, avec les rebelles du M23, soutenus par l'armée rwandaise, qui ont récemment pris le contrôle de l’aéroport de Kavumu et de la ville de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu. Cette avancée des rebelles contredit les résolutions prises lors du sommet conjoint de l'EAC et de la SADC, qui avait exigé un cessez-le-feu immédiat et l'arrêt des hostilités.
Les déclarations de Félix Tshisekedi à Munich soulignent une tension croissante dans la région et mettent en lumière les défis auxquels la RDC est confrontée face à des acteurs internes et externes. Le président appelle à une prise de conscience internationale pour mettre fin à cette situation alarmante et restaurer la paix dans son pays.