Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a vivement condamné les exécutions sommaires d'enfants par les rebelles du M23, soutenus par l'armée rwandaise, dans la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu. Par la voix de sa porte-parole, Ravina Shamdasani, l'ONU lance un cri d'alarme face à la violation persistante des droits humains contre les populations civiles, en particulier les enfants.

Selon les déclarations de Ravina Shamdasani, la situation reste extrêmement volatile, rendant difficile toute estimation précise du nombre total d'exécutions. Toutefois, elle a confirmé le meurtre de trois enfants dimanche dernier à Bukavu. Ces derniers, qui ramassaient des armes dans des sites abandonnés par l'armée congolaise, auraient reçu l'ordre de les déposer. Ayant refusé d'obtempérer, ils ont été froidement abattus par les assaillants.

Face à cette escalade de la violence, le Haut-Commissariat exhorte le Rwanda et le M23 à respecter les droits humains et le droit humanitaire international. « Nous demandons au Rwanda et au M23 de veiller à ce que les droits humains et le droit humanitaire international soient respectés », a-t-elle insisté.

Depuis que les forces rebelles ont pris le contrôle de Goma et Bukavu, les exécutions sommaires se multiplient dans l'Est de la République démocratique du Congo. Parmi les victimes récentes figure le chanteur engagé Delkat Idengo, assassiné en plein jour dans la ville volcanique.

Par ailleurs, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti au pouvoir, dénonce également la traque, le harcèlement et l'enlèvement de ses militants par l'armée rwandaise, qui occupe illégalement une partie du territoire congolais.

Cette situation dramatique appelle une réaction urgente de la communauté internationale pour mettre fin aux violences et garantir la protection des civils pris au piège dans ce conflit meurtrier.

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