Le Groupe parlementaire d’Amitié République démocratique du Congo–États-Unis (USA) a salué les sanctions américaines imposées aux autorités rwandaises impliquées dans la guerre d’agression en RDC. Dans un entretien accordé à l’ACP ce lundi 24 février 2025, le député national Joseph Bangakya Angaze, président du groupe, a appelé la communauté internationale à suivre l’exemple des États-Unis en sanctionnant les dirigeants rwandais et autres acteurs responsables de la déstabilisation de la RDC.
Un appel à la communauté internationale
Joseph Bangakya a invité la communauté internationale à « emboîter le pas aux Américains » en sanctionnant les dirigeants rwandais et les autres acteurs impliqués dans la guerre d’agression contre la RDC. Il a notamment cité James Kabarebe, ministre rwandais de la Coopération régionale, et Lawrence Kanyuka, porte-parole de l’AFC/M23 (Alliance Fleuve Congo), un groupe armé soutenu par l’armée rwandaise.
« J’invite la communauté internationale à emboîter le pas aux Américains en sanctionnant les dirigeants rwandais et d’autres impliqués dans la guerre d’agression, comme cela a été fait notamment à James Kabarebe, ministre rwandais de la Coopération régionale, et à Lawrence Kanyuka, porte-parole de l’AFC/M23, un groupe terroriste soutenu par l’armée rwandaise pour agresser la RDC », a déclaré Joseph Bangakya.
Un soutien aux sanctions américaines
Le député a félicité les États-Unis pour leur « décision responsable » et a souligné l’importance de ces sanctions pour mettre un terme à l’agression rwandaise en RDC. « Tout en félicitant les États-Unis pour leur décision responsable, je tiens à ce que cette agression dont mon pays est victime avec tout son cortège de crimes, notamment les massacres de populations civiles, les viols de femmes, les nombreux déplacés, les pillages des ressources de la RDC, ainsi que la violation de sa souveraineté, de son intégrité et du droit international, puisse s’arrêter », a-t-il insisté.
Les sanctions américaines en détail
Les sanctions américaines, annoncées par le Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Département du Trésor le 20 février 2025, incluent des mesures financières contre James Kabarebe, reconnu pour son rôle dans le soutien constant aux rebelles du M23 en RDC. Lawrence Kanyuka, quant à lui, est ciblé pour son implication dans l’occupation des villes congolaises de Goma et Bukavu, ainsi que pour des crimes graves commis contre des civils.
Un engagement parlementaire renforcé
Au nom du Groupe parlementaire d’Amitié RDC-USA, Joseph Bangakya a rassuré les partenaires de la RDC de l’engagement des parlementaires à maintenir un travail parlementaire de qualité, préservant ainsi les valeurs démocratiques et améliorant l’efficacité du gouvernement. Il a rappelé que le groupe avait déjà constitué une délégation l’année dernière pour se rendre aux États-Unis et plaider auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies en faveur de sanctions contre le Rwanda.
Contexte de la crise en RDC
La RDC est en proie à une crise sécuritaire majeure dans l’Est du pays, où les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont intensifié leurs offensives. Cette situation a entraîné des déplacements massifs de populations, des violations des droits humains et une crise humanitaire alarmante. Malgré les appels répétés de la communauté internationale, le Rwanda continue de nier son implication, tandis que les mesures prises pour le contraindre restent timides.
Conclusion
Le Groupe parlementaire d’Amitié RDC-USA salue les sanctions américaines comme une étape importante dans la lutte contre l’agression rwandaise en RDC. Cependant, pour que ces mesures aient un impact réel, il est essentiel que la communauté internationale suive l’exemple des États-Unis et impose des sanctions similaires contre les responsables de la déstabilisation de la RDC. Alors que les populations civiles endurent des souffrances incommensurables, il est urgent d’agir avec fermeté pour rétablir la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs.