La coalition d’opposition Lamuka a vivement critiqué les membres du gouvernement congolais, accusant plusieurs ministres d’avoir déserté leurs cabinets pour se consacrer à des campagnes de mobilisation dans leurs provinces et territoires respectifs. Selon Lamuka, cette attitude traduit un abandon des responsabilités administratives au profit d’une quête de faveurs auprès du président Félix Tshisekedi.

Une critique acerbe de Lamuka


Prince Epenge, porte-parole de Lamuka, a exprimé son désarroi face à cette situation lors d’une interview sur TOP CONGO FM. « Depuis deux mois, les Congolais constatent avec étonnement que plusieurs ministres de l’Union sacrée ont abandonné leurs bureaux et se sont lancés dans une compétition dans leurs provinces, soi-disant pour recruter des jeunes en faveur de l’armée. En réalité, ces ministres cherchent à plaire à Félix Tshisekedi pour garder leurs postes », a-t-il déclaré.


Epenge a également remis en question la légitimité de ces actions : « L’armée congolaise a-t-elle un problème de sous-effectif ? A-t-elle demandé à ses ministres de délaisser leurs bureaux pour s’occuper d’une tâche qui lui est dévolue ? L’armée a un mécanisme de recrutement des volontaires en son sein. »


Une gestion publique en suspens


Dans un contexte de guerre dans l’Est du pays et de crise sociale, Lamuka estime que les ministres devraient se concentrer sur leurs responsabilités administratives. « Les ministres devraient normalement rester dans leurs bureaux de 6h à 20h pour travailler pour la nation, mobiliser les recettes pour financer l’armée et payer les soldes des militaires. Hélas, ils font un travail qui n’est pas le leur », a déploré Prince Epenge.


Le pouvoir se défend


Du côté du pouvoir, les critiques de Lamuka sont rejetées. Eliezer Tambwe, député national, a défendu les ministres, affirmant qu’ils ne délaissent pas leurs postes mais travaillent davantage. « Ils sont au conseil des ministres, dans leurs bureaux, mais également sur le terrain pour sensibiliser la population à la prise de conscience face à la situation qui prévaut », a-t-il expliqué.


Tambwe a également souligné qu’aucune disposition légale n’interdit aux ministres de jouer un rôle de mobilisateur. « La situation actuelle nécessite l’adhésion populaire. Avant d’être ministres, ce sont des leaders d’opinion et des citoyens qui ont tout intérêt à défendre l’intégrité de leur territoire », a-t-il ajouté.


Un débat qui divise


Ce débat met en lumière les tensions politiques en RDC, où la guerre dans l’Est et les défis socio-économiques exigent une gestion rigoureuse et une mobilisation collective. Alors que Lamuka dénonce une gestion désorganisée et une quête de faveurs politiques, le pouvoir insiste sur la nécessité d’une implication totale des dirigeants dans la défense du territoire et la mobilisation des citoyens.

Dans un contexte où la stabilité du pays est en jeu, la question de l’équilibre entre les responsabilités administratives et les missions de mobilisation reste au cœur des préoccupations. Les prochains mois seront déterminants pour évaluer l’efficacité de cette approche et son impact sur la gouvernance et la cohésion nationale.

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