La société civile de Goma, une ville sous occupation rebelle depuis plus d’un mois, a exprimé ce samedi 22 mars 2025 son scepticisme quant à la crédibilité de la promesse de retrait du M23 de Walikale, annoncée dans un communiqué du groupe rebelle. Les acteurs locaux craignent que cette déclaration ne soit qu’une manœuvre tactique visant à « tromper la vigilance » des forces armées congolaises (FARDC) et de leurs alliés Wazalendo, tout en préparant une nouvelle offensive vers Kisangani.

Un retrait annoncé, mais des doutes persistants
Le M23 a déclaré son intention de se retirer de Walikale, une zone stratégique riche en ressources minières qu’il contrôle depuis le 19 mars. Cependant, la société civile de Goma reste méfiante, estimant que cette annonce pourrait masquer des intentions plus sombres. « Nous craignons que ce ne soit qu’une ruse pour gagner du temps et réorganiser leurs forces en vue d’une nouvelle attaque », a déclaré un représentant de la société civile.

Des appels à la vigilance et à l’action militaire
Face à cette situation, la société civile exhorte les FARDC et les miliciens Wazalendo à redoubler de vigilance et à intensifier leurs efforts pour chasser les rebelles de Walikale par la force. Ces appels s’appuient sur des rapports locaux faisant état de l’atterrissage de deux aéronefs sur la piste de l’aérodrome de Kigoma les 21 et 22 mars, transportant des hommes armés présumés. Ces mouvements ont alimenté les craintes d’un renforcement des positions rebelles.

Réaction du gouvernement congolais
La ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, a accueilli l’annonce du retrait avec prudence, tout en insistant sur la nécessité de traduire les paroles en actes. « La RDC cherche la paix à travers le dialogue, mais cela doit se matérialiser sur le terrain », a-t-elle déclaré. Elle a également rappelé l’engagement du gouvernement à protéger les populations civiles et à rétablir l’autorité de l’État dans les zones occupées.

Une situation humanitaire précaire
Malgré un retour progressif de la population à Walikale, la situation reste extrêmement volatile. Des pillages systématiques et des combats sporadiques sur l’axe Walikale-Lubutu continuent de semer la psychose parmi les habitants. Les organisations humanitaires, dont Médecins Sans Frontières (MSF), maintiennent leur présence malgré les risques sécuritaires, fournissant une assistance vitale aux populations déplacées.

Conclusion : Un climat d’incertitude persistant
L’annonce du retrait du M23 de Walikale, bien qu’accueillie avec un optimisme prudent par certains, suscite des doutes légitimes quant à sa sincérité. Dans un contexte marqué par des manœuvres tactiques et des tensions persistantes, la société civile et les forces de sécurité congolaises restent en alerte. La communauté internationale, quant à elle, continue de suivre de près l’évolution de la situation, appelant à une désescalade et à une résolution pacifique du conflit. La stabilisation de Walikale et de ses environs reste un enjeu crucial pour la sécurité et le développement de la région.

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