Les combattants du M23, appuyés par l’armée rwandaise (RDF), ont pris le contrôle du centre de Walikale, dans la province du Nord-Kivu, depuis le mercredi 19 mars 2025. Selon les autorités militaires congolaises, cette offensive rapide et ciblée vise à exploiter illicitement les ressources minières abondantes dans cette région stratégique.
Le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaiko, porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), a dénoncé cette manœuvre, soulignant que la précipitation des rebelles à s’emparer de Walikale, et plus particulièrement des sites miniers d’Alpha mine et de Bisie, révèle les motivations économiques derrière cette agression.
« Cette précipitation de l’ennemi vers Walikale, notamment vers Alpha mine et Bisie, démontre clairement que les minerais de la République Démocratique du Congo sont au cœur de l’agression que nous subissons de la part du Rwanda et de ses alliés », a déclaré le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko.
Un appel à la résistance populaire
Au nom du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général major Éva Soma, le porte-parole des FARDC a lancé un appel à la population du Nord-Kivu pour qu’elle coupe tout ravitaillement à l’ennemi. Il a également exhorté les habitants à lutter activement contre le trafic illicite des minerais, qui alimente le financement des groupes armés et prolonge le conflit dans la région.
Une situation alarmante pour l’économie et la sécurité
L’occupation de Walikale par le M23, soutenu par le Rwanda, représente une menace majeure pour l’économie locale et la sécurité des populations. Les sites miniers de Walikale, notamment la mine de Bisie, sont parmi les plus riches en étain, coltan et autres minerais stratégiques. Leur exploitation illégale par les rebelles prive l’État congolais de revenus essentiels et aggrave les tensions dans une région déjà fragilisée par des décennies de conflits.
En conclusion, cette offensive du M23 met en lumière les enjeux économiques et géopolitiques qui sous-tendent le conflit dans l’est de la RDC. Une réponse coordonnée, tant sur le plan militaire que politique, est indispensable pour contrer cette agression et protéger les ressources naturelles du pays, tout en assurant la sécurité des populations locales.