La rébellion du M23/AFC a consolidé son contrôle sur plusieurs zones minières stratégiques dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, renforçant ainsi son influence sur des ressources minières essentielles dans la région. Cette situation pose un défi majeur pour l’économie locale et le trésor public, tout en exacerbant les tensions dans une région déjà fragilisée par des conflits prolongés.

Nord-Kivu : Des ressources clés sous contrôle rebelle
Dans le Nord-Kivu, le M23/AFC a récemment pris le contrôle de la cité de Walikale, une zone riche en minerais tels que le coltan, l'or et la cassitérite. Parmi les sites les plus notables figure la mine de Bisie, considérée comme l'une des plus riches en étain au monde. Cette occupation a contraint la société Alphamine Resources à suspendre ses activités dans la région, impactant directement l’économie locale.

La rébellion occupe également la zone minière de Rubaya, située dans le territoire de Masisi, connue pour ses importantes réserves de coltan. Selon la coopérative des creuseurs miniers artisanaux de Masisi, plus de 6 000 travailleurs artisanaux se retrouvent désormais sans emploi en raison de cette occupation.

En outre, le M23/AFC contrôle la zone abritant la mine de pyrochlore de Lueshe, dans la chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru. Ce site, autrefois attribué à la Société minière du Kivu (Somikivu), était resté inexploité pendant plusieurs années avant de tomber sous le contrôle des rebelles.

Dans le territoire de Lubero, les rebelles ont également pris le contrôle de zones aurifères comme Musigha. Cette situation a poussé le leader du groupe FPP-AP à s’allier avec le M23/AFC pour protéger ses intérêts miniers, illustrant ainsi les alliances complexes qui se tissent autour des ressources naturelles.

Sud-Kivu : Une emprise qui s’étend
Dans le Sud-Kivu, le M23/AFC a étendu son influence sur la cité minière de Lumbishi, située dans le territoire de Kalehe. Cette zone est réputée pour ses gisements de tourmaline, de coltan, d’or et de cassitérite. L’occupation de cette cité minière par les rebelles accentue les défis économiques et sécuritaires dans la région.

Des conséquences économiques et sociales alarmantes
L’emprise croissante du M23/AFC sur ces zones minières stratégiques prive non seulement l’État de revenus essentiels, mais plonge également des milliers de travailleurs artisanaux dans une précarité accrue. Les suspensions d’activités minières, comme celle d’Alphamine Resources à Walikale, illustrent les répercussions économiques directes de cette situation.

En conclusion, la mainmise du M23/AFC sur les ressources minières du Kivu représente une menace majeure pour la stabilité régionale et le développement économique. Une réponse coordonnée et robuste est nécessaire pour contrer cette emprise et protéger les populations locales, tout en assurant une gestion transparente et équitable des richesses naturelles de la région.

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