Paris a vibré au rythme de la solidarité ce mardi 22 avril 2025. Plusieurs milliers de spectateurs se sont rassemblés à l’Accor Arena pour le concert caritatif Solidarité Congo, organisé en soutien aux victimes du conflit en République démocratique du Congo (RDC). Avec une trentaine d’artistes francophones sur scène, dont Gims, Fally Ipupa, Soolking, Dadju et Gazo, l’événement a marqué une mobilisation inédite du milieu musical pour cette cause humanitaire.
Une scène unie pour le Congo
Dès 19 heures, l’ambiance était électrique dans la salle comble. De nombreux spectateurs brandissaient fièrement le drapeau congolais, tandis que les artistes se succédaient pour délivrer des messages de paix et d’unité. Fally Ipupa, icône de la pop congolaise, a lancé un appel vibrant : "Faisons du bruit pour un Congo indivisible !"
Le rappeur Soolking a souligné l’importance de cette union : "La musique a ce pouvoir de rassembler, surtout pour des causes aussi nobles."
Parmi les temps forts, Moise Mbiye, musicien et pasteur, a exhorté à ce que "les richesses du Congo profitent enfin à son peuple", tandis que le Malien Sidiki Diabaté a rappelé : "On n’a pas besoin de la guerre pour répandre la paix."
Un engagement au-delà de la scène
Tous les artistes ont participé bénévolement, confirmant leur implication totale. "Ils sont plus qu’impliqués, ça fait vraiment sens pour eux", a expliqué l’organisation à l’AFP.
En février, plusieurs rappeurs, dont Damso et Ninho, avaient déjà marqué les esprits avec le titre "Free Congo", dénonçant un conflit trop souvent ignoré.
Gims, en clôture du concert, a rendu hommage à son pays natal, reprenant son engagement récent aux Victoires de la Musique, où il avait alerté sur la situation "terrible" en RDC.
Polémique et mobilisation
Initialement prévu le 7 avril, le concert avait dû être reporté en raison de la coïncidence avec la journée de commémoration du génocide des Tutsi au Rwanda. Face aux critiques, les organisateurs avaient présenté leurs excuses, évoquant un "malencontreux choix de date".
Mardi soir, une vidéo poignant a été projetée, donnant la parole à des femmes survivantes du conflit. "Nous avons besoin de paix et de justice pour ne plus jamais être seules", a témoigné l’une d’elles.
Et après ?
Les fonds récoltés seront redistribués via l’association Give Back Charity, cofondée par Dadju, en soutien aux victimes. Pour Isaac Massiala, conseiller au ministère des Sports congolais présent sur place, "cette mobilisation est un signal fort, même si un concert ne suffira pas à tout changer."
Une chose est sûre : ce soir-là, Paris a offert au Congo bien plus qu’un concert – une onde de solidarité qui, espérons-le, résonnera bien au-delà de l’Accor Arena.