Une décision stratégique

Le gouvernement congolais a annoncé l’ouverture de 52 nouveaux blocs pétroliers dans la Cuvette centrale, en plus des 3 déjà attribués (dont celui de Mbandaka). Cette mesure, révélée lors du Conseil des ministres du 2 mai, vise à booster l’économie nationale tout en répondant aux critiques environnementales.


Les enjeux clés

1. Un potentiel économique énorme

  • Objectif : Attirer les investisseurs (TotalEnergies, Chevron, etc.) et diversifier l’économie congolaise, aujourd’hui dépendante du cuivre et du cobalt.

  • Ressources estimées :

    • 3 milliards de barils de pétrole brut (selon des études préliminaires).

    • Gaz naturel associé aux gisements.

  • Création d’emplois : Des milliers de postes directs et indirects attendus.

2. Un défi environnemental majeur

  • La Cuvette centrale abrite :

    • La deuxième plus grande forêt tropicale du monde (après l’Amazonie).

    • Des aires protégées (parcs nationaux, tourbières stockant 30 milliards de tonnes de CO₂).

  • Garanties annoncées :

    • Collaboration avec le ministère de l’Environnement pour éviter les zones sensibles.

    • Techniques d’exploration "low impact" (sismique 3D, forages dirigés).

Mais…
⚠ ONG sceptiques : Greenpeace Afrique dénonce un "désastre climatique annoncé".
⚠ Risque de pollution : L’exploitation pétrolière en forêt équatoriale reste très controversée.


Réactions contrastées

✔ Gouvernement :

  • "Nous concilions développement et protection de la nature." (Aimé Sakombi Molendo, ministre des Hydrocarbures).

  • "Ces revenus financeront les infrastructures et la diversification économique." (Patrick Muyaya, porte-parole).

✖ Société civile & écologistes :

  • "C’est une menace pour les communautés locales et le climat mondial." (ONG RIAO-RDC).

  • "Les leçons des scandales pétroliers au Nigeria et en Amazonie n’ont pas été tirées." (Expert congolais en environnement).


Prochaines étapes

  1. Appels d’offres internationaux (début prévu en septembre 2025).

  2. Études d’impact environnemental (contestées par les ONG).

  3. Négociations avec les communautés locales (risque de conflits fonciers).


Comparaison avec les 3 blocs déjà attribués

BlocSociété attributaireÉtat d’avancementProblèmes rencontrés
Mbandaka-1Pérenco (France)Forages exploratoiresProtestations locales
LokoroNon attribuéEn appel d’offresConflits avec des autochtones
BusiraSomoil (Angola)Négociations en coursPression des écologistes

Perspectives économiques

  • Recettes potentielles : Jusqu’à 5 milliards $/an à plein régime (estimation FMI).

  • Impact sur le PIB : +2 à 3% par an si l’exploitation démarre avant 2030.

  • Risque de "malédiction des ressources" : Corruption, dépendance économique, inégalités.

Citation d’un économiste :
"Sans transparence, ce pétrole deviendra une nouvelle source de conflits, pas de développement."


Conclusion : un pari risqué

La RDC mise sur l’or noir pour financer sa sécurité et son développement, mais le modèle doit éviter :

  • La destruction écologique (la COP30 en 2025 scrutera ces projets).

  • Les dérives clientélistes (gestion opaque des revenus).

À suivre : La réaction des partenaires internationaux (USA, UE, Chine) et des majors pétrolières.


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