
« Le M23 faisait la loi ici. Nous n'avions pas d'autres choix que de travailler avec eux», ont-ils expliqué. « Tous sont Congolais et disent avoir été enrôlés de force », selon le directeur du projet Afrique centrale à l'International Crisis group, Thierry Vircoulon.
Vendredi 01 novembre 2013, le gouvernement congolais s’est dit « encouragé de constater plusieurs centaines de combattants du M23 se sont rendus aux forces régulières ».
« Le gouvernement continue à encourager ces retours au bercail et assure tous ceux qui s’y résoudront à bénéficier des mécanismes de réinsertion sociale prévus. Même la minorité des membres de ce groupe armé qui sont en conflit avec la loi nationale et internationale n’ont pas à se croire englués dans une impasse car un procès équitable et le respect de leurs droits de la défense leur sont garantis », a rassuré le ministre congolais des Médias Lambert Mende Omalanga, à Kinshasa.
« Un échec militaire qui vient compléter un échec politique »
« Le gouvernement continue à encourager ces retours au bercail et assure tous ceux qui s’y résoudront à bénéficier des mécanismes de réinsertion sociale prévus. Même la minorité des membres de ce groupe armé qui sont en conflit avec la loi nationale et internationale n’ont pas à se croire englués dans une impasse car un procès équitable et le respect de leurs droits de la défense leur sont garantis », a rassuré le ministre congolais des Médias Lambert Mende Omalanga, à Kinshasa.
« Un échec militaire qui vient compléter un échec politique »
Le directeur du projet Afrique centrale à l'International Crisis group, Thierry Vircoulon, a déclaré vendredi à RFI que le M23 a enregistré « un échec militaire qui vient compléter un échec politique».
A la question de savoir si « le M23 est défait militairement, cette fois-ci pour de bon », il a répondu que les rebelles « sont maintenant réduits à un territoire extrêmement petit, adossé à la frontière du Rwanda ».
« Mais avant d’être un échec militaire, ça a été un échec politique, dans la mesure où ils n’ont pas réussi à convaincre la population congolaise du Nord-Kivu de les rejoindre. Ils ont toujours eu des problèmes de recrutement assez sérieux, et l’ensemble de la population du Nord-Kivu avait pris des positions très claires contre cette rébellion », a-t-il constaté.
Il a relevé que « ça a été aussi un échec politique, dans la mesure où ils n’ont pas réussi à obtenir un minimum de sympathie - pas de reconnaissance, mais de sympathie -, de la part des internationaux qui ont multiplié à leur encontre les communiqués condamnant cette rébellion depuis qu’elle a émergé l’année dernière ».
« Une coordination tactique étroite »
Entre les FARDC et la Force de la Monusco durant les combats, Thierry Vircoulon a « compris qu’il y a eu une coordination tactique étroite, entre la brigade d’intervention des Nations unies et puis les unités congolaises qui sont montées à l’assaut du M23 ».
« Les forces armées congolaises ouvrent la route avec de l'artillerie lourde avant que les bataillons d'infanterie ne suivent à pied », a-t-il indiqué.
Vendredi, les FARDC se préparaient à mener de nouvelles opérations pour déloger les rebelles du M23 des collinesde Chanzu, Runyoni et de Mbuzi qui sont « particulièrement difficiles d’accès, d’autant plus qu’elles se trouvent tout près de la frontière rwandaise et que ceux qui poursuivent le combat coté rebelle maîtrisent très bien ce terrain ».
« Nous donnons une dernière chance à tous les combattants du M23 de se rendre », a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Olivier Amuli, porte-parole des FARDC pour le Nord-Kivu.
Ainsi, les positions du M23 ont beau être réduites à des toutes petites localités rurales et leurs troupes en grande partie en débandade, quelques éléments semblent toujours résister efficacement, selon Radio Okapi.