Au moins 26 combattants du M23 se sont rendus aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) lors de la récupération, lundi 28 octobre 2013, de la base militaire de Rumangabo.
« Le M23 faisait la loi ici. Nous n'avions pas d'autres choix que de travailler avec eux», ont-ils expliqué. « Tous sont Congolais et disent avoir été enrôlés de force », selon le directeur du projet Afrique centrale à l'International Crisis group, Thierry Vircoulon.
Vendredi 01 novembre 2013, le gouvernement congolais s’est dit « encouragé de constater plusieurs centaines de combattants du M23 se sont rendus aux forces régulières ».

« Le gouvernement continue à encourager ces retours au bercail et assure tous ceux qui s’y résoudront à bénéficier des mécanismes de réinsertion sociale prévus. Même la minorité des membres de ce groupe armé qui sont en conflit avec la loi nationale et internationale n’ont pas à se croire englués dans une impasse car un procès équitable et le respect de leurs droits de la défense leur sont garantis », a rassuré le ministre congolais des Médias Lambert Mende Omalanga, à Kinshasa.

« Un échec militaire qui vient compléter un échec politique »
Le directeur du projet Afrique centrale à l'International Crisis group, Thierry Vircoulon, a déclaré vendredi à RFI que le M23 a enregistré « un échec militaire qui vient compléter un échec politique».
A la question de savoir si « le M23 est défait militairement, cette fois-ci pour de bon », il a répondu que les rebelles « sont maintenant réduits à un territoire extrêmement petit, adossé à la frontière du Rwanda ».
« Mais avant d’être un échec militaire, ça a été un échec politique, dans la mesure où ils n’ont pas réussi à convaincre la population congolaise du Nord-Kivu de les rejoindre. Ils ont toujours eu des problèmes de recrutement assez sérieux, et l’ensemble de la population du Nord-Kivu avait pris des positions très claires contre cette rébellion », a-t-il constaté.
Il a relevé que « ça a été aussi un échec politique, dans la mesure où ils n’ont pas réussi à obtenir un minimum de sympathie - pas de reconnaissance, mais de sympathie -, de la part des internationaux qui ont multiplié à leur encontre les communiqués condamnant cette rébellion depuis qu’elle a émergé l’année dernière ».
« Une coordination tactique étroite »
Entre les FARDC et la Force de la Monusco durant les combats, Thierry Vircoulon  a « compris qu’il  y a eu une coordination tactique étroite, entre la brigade d’intervention des Nations unies et puis les unités congolaises qui sont montées à l’assaut du M23 ».
« Les forces armées congolaises ouvrent la route avec de l'artillerie lourde avant que les bataillons d'infanterie ne suivent à pied », a-t-il indiqué.
Vendredi, les FARDC se préparaient à mener de nouvelles opérations pour déloger les rebelles du M23 des collinesde  Chanzu, Runyoni et de Mbuzi qui sont « particulièrement difficiles d’accès, d’autant plus qu’elles se trouvent tout près de la frontière rwandaise et que ceux qui poursuivent le combat coté rebelle maîtrisent très bien ce terrain ».
« Nous donnons une dernière chance à tous les combattants du M23 de se rendre », a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Olivier Amuli, porte-parole des FARDC pour le Nord-Kivu.
Ainsi, les positions du M23 ont beau être réduites à des toutes petites localités rurales et leurs troupes en grande partie en débandade, quelques éléments semblent toujours résister efficacement, selon Radio Okapi.
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top