TEMOIGNAGE - La mère de la fillette retrouvée dans le coffre d'une voiture le 25 octobre, a expliqué dimanche dans l’émission Sept à Huit sur TF1 s'être "enfermée dans un mensonge, un gouffre" après avoir mis son bébé au monde seule.



C’est la première fois qu’elle s’exprime publiquement depuis la surprenante découverte, il y a plus d’une semaine. La mère de la fillette retrouvée de manière fortuite nue et déshydratée dans le coffre d’une voiture a expliqué dimanche, dans l’émission Sept à Huit sur TF1, sa double vie, faite de mensonges. "Tout le monde dormait, j'ai mis ma petite fille au monde, je lui ai coupé le cordon, je l'ai prise dans mes bras", a dit la génitrice. Après je l'ai posée, j'ai fait mon train-train, j'ai fait lever mes petits, je les ai préparés pour aller à l'école, comme si de rien n'était. Pour moi ce n'était pas un bébé qui venait de naître", a poursuivi cette femme au foyer déjà mère de trois enfants.
La fillette "n'était pas cachée"
"Je n'ai pas pu en parler. Le jour de l'accouchement je n'ai rien dit à personne le lendemain non plus, le troisième jour non plus, je me suis enfermée dans un mensonge, un gouffre.", a-t-elle raconté. La mère de la fillette, qui s’appellerait Serena et serait née le 24 novembre 2011, a précisé que cette dernière ne vivait pas dans le coffre de la voiture. "C'est un bébé qui a vécu dans ma maison, dans une pièce où personne n'allait. N'importe qui aurait pu la trouver, elle n'était pas cachée", a-t-elle expliqué, souligant que la fillette "ne pleurait pas, ne faisait pas de bruit".
La mère de la petite fille a vécu dans la schizophrénie depuis sa naissance : "Je me levais avant tout le monde, je préparais le biberon, je descendais lui donner, je restais avec elle un petit peu. Je remontais, je m'occupais des trois enfants. Le soir quand tout le monde dormait je me couchais à côté d'elle, je lui parlais, je mettais de la musique, elle avait des câlins, je lui disais que je l'aimais, j'essayais de jouer avec elle, on avait une relation particulière." Avant de conclure, face caméra : "Pour moi, je ne l'ai jamais maltraitée, je ne pouvais pas m'en occuper comme je me suis occupée de mes trois premiers enfants, mais j'ai essayé de la maintenir en vie".
 
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