Les habitants du quartier Bon Marché, dans la commune de Barumbu, particulièrement les voisins de l’immeuble à trois étages menacé d’écroulement au croisement des avenues Flambeau et Progrès, ne savent plus à quel saint se vouer, trois semaines après l’alerte donnée sur le danger qui guette le coin. Bâtiment réellement exposé à un chamboulement imminent, car marqué par de grandes fissures, les autorités nationales et provinciales avaient décidé la fermeture de ce chantier. Afin de prévenir d’éventuels dégâts humains, les voisins immédiats dudit édifice, particulièrement les magasins, les exploitants des pharmacies, les bars, night-club et nganda, un cybercafé, voire une école primaire, ont été tous priés de fermer boutique. Pour couronner le tout, c’est la route du Flambeau, dans son tronçon situé entre les avenues Titres Fonciers et Progrès, qui a été carrément barricadée, obligeant ainsi les automobilistes, motocyclistes et autres piétons à contourner l’immeuble de la « mort ».
Cependant, dans la matinée du samedi 9 novembre 2013, les usagers de la route ont eu la surprise de constater la levée des barrières installées dans ces lieux et l’absence des policiers chargés de veiller à l’application stricte de cette décision des autorités.
Cherchant à avoir un éclairage sur cette situation, Le Phare a appris que la veille, plus précisément  dans la soirée du vendredi 8 novembre, une altercation a eu lieu entre des éléments de la Garde Républicaine (GR) et ceux de la Police nationale  au sujet de cette barrière. Selon les témoins de l’événement, les premiers cités, en grand nombre, ont obligé les seconds à lever leurs barrières. Face à la résistance des policiers, les menaces se sont accrues, poussant même les GR à les détruire violemment, sans aucune explication claire.
La circulation ayant repris normalement sur cette voie, c’est le samedi 9 novembre 2013 qu’une autre équipe renforcée de policiers est venue réinstaller de force les barrières devant l’immeuble menacé, obligeant les véhicules à prendre une nouvelle fois des voies détournées.
Témoin impuissant de ce jeu de ping-pong entre éléments armés, la population ne fait que se poser des questions sans recevoir, en retour, la moindre réponse : qui a donné à ces GR l’ordre de lever ces barrières? Jusqu’à quand le « blocus » va-t-il persister ? Que va-t-on faire de l’immeuble ? Qui va compenser le manque à gagner dont ils sont victimes ? etc.
Au sujet du propriétaire de l’immeuble, les voisins ont indiqué qu’il garde un silence déconcertant depuis le début de cette affaire. « Nous avons appris que le procureur de la République de son état, il est catégoriquement opposé à la destruction de son bien, jurant plutôt sur sa volonté de faire réparer les parties défectueuses… », a déclaré un  changeur de monnaie, jadis opérant dans le périmètre de l’immeuble menacé d’effondrement. Dossier à suivre.
Tshieke Bukasa
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