A en croire le porte-parole du Gouvernement ougandais, M. Ofwono Opondo, un accord pourra être signé ce lundi 11 novembre 2013 à Kampala entre Kinshasa et ce qui reste du M23. Le document, a-t-on indiqué du côté de Crispus Kiyonga, est fin prêt. Il n’attendrait que la présence de deux délégations en pourparlers depuis décembre dernier. La médiation voudrait, par ailleurs, que la cérémonie revête un caractère solennel. Comme quoi,  les envoyés spéciaux dans la région des Grands Lacs devront être représentés, à défaut d’être présents, eux-mêmes.  Le sort des ex-combattants du M23 et la solution politique à la crise vont, certainement, constituer la trame essentielle  de cet accord, tout en prenant en compte la donne de la reddition du mouvement insurrectionnel annoncée,   le 5 novembre dernier. Seulement, au sujet de ces ex-combattants de la créature rwandaise, la position de Kinshasa est d’ores et déjà connue. A savoir qu’ils seront répartis en trois catégories. La première, soit une centaine, ont  été étiquetés  ‘‘Non-éligibles’’ à l’amnistie, pour avoir commis des crimes de guerre, crimes contre l’humanité…Pour ceux-ci, rien à faire, ils doivent répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes. La seconde sera admise au processus de réintégration alors que la dernière, quant à elle, sera constituée de candidats au processus DDR. Mais, c’est sans compter avec la levée de bouclier qui s’observe dans les différentes couches sociopolitiques de la RDC. A commencer par la Société Civile du Nord-Kivu qui ne veut rien attendre d’un accord entre le Gouvernement et la rébellion, fut-il négocié à  Kampala ou ailleurs. Toujours au sujet de ces ex-combattants, il s’avère que la guerre de chiffres  succède  à la guerre des balles. En effet, selon le Gouvernement ougandais, près de 1600 éléments du M23 auraient trouvé asile sur son territoire depuis la fin de la  contre-offensive totale et foudroyante des vaillantes Forces armées de la RD-Congo. Un chiffre que conteste énergiquement, d’ailleurs, un groupe de Députés nationaux et des personnalités membres de la Majorité Présidentielle. En effet, dans une déclaration lue hier, dimanche 10 novembre 2013, au Palais du Peuple, par l’Honorable Jean Kimbunda.  Ces cadres de la Majorité ont, dans un premier temps, renouvelé leurs hommages aux FARDC et à son Commandant Suprême, le Président de la République, Joseph Kabila Kabange. Ils ont, par ailleurs, appelé le gouvernement ougandais au respect des engagements souscrits dans l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, en remettant les mutins exilés  au Gouvernement congolais, pour leur réinsertion sociale ou intégration dans l’armée, au cas par cas, conformément à la législation en vigueur. En ce qui concerne particulièrement le nombre de rebelles qui se trouveraient en Ouganda, ces Députés Nationaux et personnalités politiques de la MP prennent à témoin la communauté nationale et internationale sur le chiffre non vérifié d’environ 1600 ex-rebelles du M23, avancé par l’Ouganda, qui se trouvent sur son territoire alors que d’autres sources renseignent que le nombre des ex-rebelles M23 serait compris entre 200 et 400. Cette attitude du gouvernement ougandais, soulignent-ils, présage d’une stratégie délibérée de continuer à entretenir les conditions durables de déstabilisation de la RD. CONGO. Ils n’ont manifestement pas tort. Car, dans une correspondance datée du 7 novembre 2013, adressée au Président Museveni de l’Ouganda, en sa qualité de médiateur du dialogue entre Kinshasa et le M23, M. Bertrand Bisimwa, Président dudit Mouvement, reconnait ‘‘la présence inattendue sur le sol de la République de l’Ouganda de certains ex-combattants du Mouvement du 23 mars qui se sont clandestinement soustraits aux ordres de leur commandement’’. De l’avis des observateurs avisés, ‘‘certains’’ ne peut pas être 1600 éléments. De ce qui précède, la sonnette d’alarme tirée par les Députés et personnalités de la MP devrait être prise au sérieux. D’autant plus que, selon les statistiques viables, le M23 n’avaient au total que près de 1500 éléments qui étaient, sans cesse, renforcés par un corps expéditionnaire rwandais. Raison pour laquelle il était continuellement en panne de troupes à cause de multiples défections dans ses rangs. C’est d’ailleurs ce qui le poussait à enrôler, de force, des enfants dans son armée.
Découvrez, ci-après, la Déclaration  des Députés nationaux et personnalités membres de la MP et la lettre de Bertrand Bisimwa au Président Ougandais, Yoweri Kaguta Museveni.      

DECLARATION DES DEPUTES NATIONAUX ET PERSONNALITES POLITIQUES MEMBRES DE LA MAJORITE PRESIDIENTIELLE

A la suite des hauts faits d’armes de nos vaillants militaires qui ont mis en déroute et anéanti les forces négatives du M23 ;
Prenant acte de la déclaration d’auto dissolution de ces forces négatives, et réagissant aux déclarations outrageantes des autorités ougandaises tendant à héberger les éléments de ces forces sur leur sol ;
Après que le conseil de sécurité de l’ONU ait pris acte de la fin du M23 comme organisation rebelle, à la suite de sa débâcle ;
Les Députés nationaux et personnalités politiques membres de la Majorité Présidentielle réitèrent leurs hommages aux FARDC et à son Commandant Suprême, le Président de la République, Chef de l’Etat, Joseph Kabila, et tiennent à fixer l’opinion tant nationale qu’internationale sur ce qui suit :

  1. Le Gouvernement ougandais qui reconnait la présence sur son territoire des ex-rebelles du M23, devrait s’exécuter au regard des engagements pris dans le cadre de l’accord de paix signé à Addis-Abeba et par conséquent, l’Ouganda devrait les remettre au gouvernement congolais pour leur réinsertion sociale ou intégration dans l’armée, au cas par cas, conformément à la législation nationale en vigueur.
  2. Les Députés Nationaux et Personnalités Politiques membres de la Majorité Présidentielle prennent à témoin la communauté nationale et internationale sur le chiffre non vérifié d’environ 1600 ex-rebelles du M23, avancé par l’Ouganda, qui se trouvent sur son territoire alors que d’autres sources renseignent que le nombre des ex-rebelles M23 serait compris entre 200 et 400. Cette attitude du gouvernement ougandais présage d’une stratégie délibérée de continuer à entretenir les conditions durables de déstabilisation de la RD. CONGO.
  3. Les Députés nationaux et personnalités politiques membres de la Majorité Présidentielle soutiennent la position de notre gouvernement quant à la signature d’une déclaration à Kampala mettant ainsi fin aux pourparlers avec les ex-rebelles défaits du M23.
  4. Les Députés Nationaux et personnalités politiques membres de la Majorité Présidentielle condamnent fermement ce jeux de «Qui perd, gagne » auquel se livre le gouvernement ougandais dans son soutien aux ex-rebelles défaits du M23.
  5. Les Députés Nationaux et Personnalités politiques membres de la Majorité Présidentielle encouragent notre gouvernement à exiger une solennité autour de l’auto dissolution du M23 en vue de lui permettre de fixer clairement les options sur le sort de ces ex-rebelles défaits du M23.
Pour les Députés Nationaux et personnalités politiques membres de la Majorité Présidentielle :
  1. HONORABLE KIMBUNDA JEAN
  2. HONORABLE KAKWATA
  3. HONORABLE BABABASWE ZACHARI
  4. HONORABLE BOTAKILE
  5. HONORABLE MIKULU GUY
  6. HONORABLE NGOBILA GENTINI
  7. HONORABLE THETIKA HUBERT
  8. HONORABLE MAYAYA RICHARD
  9. HONORABLE JOLIETY
  10. HONORABLE ABDALLAH
  11. HONORABLE PEMBE DIDACE
  12. HONORABLE BOKONDA FAUSTIN
  13. HONORABLE KANKONDE CRISPIN
  14. MONSIEUR BAFOA LIFETA WILLY
  15. MONSIEUR EMILE NGOY KASONGO
  16. MONSIEUR LUHULU RAPHAEL
  17. MONSIEUR TSHAMALA FRANKLIN
  18. MADAME NYOKA ERNESTINE
  19. MONSIEUR OKENDE CHERUBIN    
     

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