La situation était confuse ce matin à Kinshasa. Des journalistes de la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC) ont été pris en otages par des jeunes armés, la police s'étant déployée pour les déloger, a-t-on appris de source policière. Des coups de feu ont également été entendus à l'aéroport de Ndjili.

Mis à jour à 10h45.

La panique a saisi Kinshasa, lundi 30 décembre au matin, alors que des jeunes armés ont pris d'assaut le siège de la télévision nationale congolaise, prenant plusieurs personnes en otages. "Ce sont des gens armés avec des machettes et des armes, ils ont pris en otage des journalistes. Une opération est en cours pour les déloger. Ils ont déjà été cernés", a déclaré à l'AFP le colonel Mwana Mputu, en charge de la communication de la police.

Le signal de la RTNC a été coupé peu après la prise d'otages. Avant la coupure, les images montraient les deux jeunes présentateurs de l'émission en cours, Le Panier, assis, effrayés mais calmes, avec derrière eux un jeune homme menaçant. Des coups de feu ont retenti, sans que l'on puisse les attribuer à la police ou aux assaillants.

"Il n'y a pas de circulation, plus de véhicules (...) C'est la panique dans la ville, les gens se demandent ce qui se passe", a déclaré à l'AFP un jeune homme dans la zone. "Il y a des policiers, des militaires et des gardes républicains un peu partout près de la RTNC et du Palais du peuple, siège du parlement congolais, juste à côté de la télévision publique", a-t-il ajouté.

Des tirs à Bokolo et à l'aéroport de Ndjili

Selon les dernières informations, la police aurait cependant repris le contrôle de la situation et le signal de la télévision nationale aurait été rétabli. "C'est nous qui avons coupé le signal RTNC1, nous allons le remettre. La situation est désormais sous contrôle", ainsi déclaré Lambert Mende, ministre de la Communication. Plusieurs habitants ont également affirmé que les tirs à l'arme légère ont cessé assez rapidement du côté de la RTNC.

Cependant, entre 9 heures et 9h30 (8h30 GMT), une journaliste et un chauffeur de taxi ont évoqué plusieurs tirs d'arme lourde, localisés vers le camp Tshatshi, à une dizaine de kilomètres de la RTNC et du Palais du peuple. Enfin, des tirs auraient été entendus dans un autre camp, Kokolo, ainsi qu'à l'aéroport de Ndjili où "des tirs ont éclaté", selon le responsable des douanes, cité par Reuters. "Ils ouvrent le feu partout, nous nous cachons tous", a-t-il témoigné.

(Avec AFP)




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