Consolidons le commerce intra-COMESA en développant les micros, petites et moyennes entreprises’’. Tel était le thème du 17ème Sommet du COMESA tenu à Kinshasa et qui s’est clôturé hier, jeudi 27 février 2014.

 A l’occasion, les échanges ont mis en évidence le rôle important que les PME/PMI doivent jouer dans le processus d’intégration et d’enrichissement de la région. Aussi, pour Joseph Kabila Kabange, Président en exercice de la conférence ce marché commun, qu’il s’agisse des structures de production, de distribution ou de service, par leur taille et leur flexibilité, les entreprises de ce type ont l’avantage d’être plus proches des populations. Bien plus, elles s’intègrent mieux au sein des communautés, s’adaptent facilement aux conditions socioculturelles des pays et sont susceptibles de se diffuser plus rapidement et d’accroître, significativement, l’offre d’emplois. Et d’ajouter : ‘‘Faute d’expérience en matière de gestion des grandes structures industrielles et commerciales et devant la difficulté de mobiliser des gros capitaux, la micro, petite et moyenne entreprise représente une voie plus appropriée pour nos populations d’entrer dans la culture d’entreprise et de tirer rapidement les dividendes de la mise en valeur de nos ressources naturelles’’.

A en croire Joseph Kabila, les pays africains visent, à juste titre, l’émergence dans un horizon proche, condition indispensable à l’amélioration des niveaux de vie de leurs populations et de leur place sur l’échiquier international.

Mais, comment sortir du cercle vicieux dans lequel le système international des échanges enferme les pays africains ? Ici, Joseph Kabila a donné quatre clés ou pistes à explorer. Premièrement, la formation des hommes pour maîtriser la science, la technologie et l’innovation, facteurs essentiels du développement économique et social. Ce faisant, exhorte-t-il, un grand effort de formation dans divers domaines de connaissance doit donc être engagé. Deuxièmement, l’exigence de paix et de sécurité. Les efforts actuels de Gouvernements de la région, conseille Kabila, doivent être poursuivis pour déboucher sur une paix durable. Troisièmement, les infrastructures sans lesquelles aucun véritable progrès ne pourrait être envisagé. Et, quatrièmement, enfin, l’industrialisation. Le Raïs RD-Congolais pense qu’il est donc urgent d’implanter des industries de transformations dans les pays membres du COMESA, pour accroître la valeur ajoutée de leurs produits de base. Le 17ème Sommet du COMESA a réitéré la primauté de la paix et de la sécurité pour créer un environnement propice à l’investissement, au développement économique durable et une intégration viable de la région. Dans le même ordre d’idées, les Chefs d’Etats et de Gouvernement ont condamné, dans les termes les plus forts, toutes les activités des forces négatives opérant dans la région, y compris les ADF, FDLR et LRA. Ce, avant de féliciter et d’encourager les FARDC, la Monusco et la Brigade d’Intervention à poursuivre leurs opérations visant à neutraliser les forces négatives restantes.

Parmi les résolutions, l’on retiendra qu’il a été recommandé aux pays membres de soutenir les femmes entrepreneurs, en accroissant leur inclusion et participation dans les organes de décision notamment, les conseils d’administration. Instruction a été donnée aux Ministres des Finances et aux gouverneurs des Banques centrales d’examiner la proposition d’établir un Fonds du COMESA pour les MPME et un Fonds d’autonomisation économique des femmes destinés à faciliter l’accès à des financements abordables et au renforcement des capacités, tout en incluant les femmes et les jeunes.

Des progrès ont été salués dans les négociations relatives à la Zone de libre-échange tripartite. Raison pour laquelle les Etats membres ont été exhortés à veiller à ce que les négociations soient achevées à l’échéance de juin 2014, conformément à la feuille de route qui a été convenue. Le 17ème Sommet a donné instruction au Secrétariat de donner la priorité requise au travail concernant les infrastructures et les piliers du développement industriel ainsi que la libre circulation des opérateurs économiques.

La Pros.

Discours de Son Excellence Monsieur Joseph Kabila, Président de la RD-Congo et Présidence en exercice de la Conférence du COMESA, lors de la clôture du 17ème Sommet tenu à Kinshasa du 26 au 27 février 2014.

Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Messieurs les Chefs de Délégation,

Distinguées Premières Dames,

Mesdames et Messieurs,

Distingués Invités.

Nous voici arrivés au terme des travaux du 17ème Sommet du COMESA.

Nos échanges ont permis de faire le point sur notre passé commun et sur les étapes franchies dans la quête de l’intégration de nos économies. Nous avons aussi examiné les défis qui persistent, et adopté les dispositions permettant de nous forger un chemin porteur de succès dans la nouvelle économie mondiale.

Les pays africains visent, à juste titre, l’émergence dans un horizon proche, condition indispensable à l’amélioration des niveaux de vie de nos populations et de leur place sur l’échiquier international.

Ainsi que nous l’avons relevé au cours de nos travaux, le COMESA est aujourd’hui l’un des instruments privilégiés de cette quête de l’unité, de l’efficacité économique et l’amélioration de nos conditions d’existence. Bien plus, la construction en commun d’une œuvre d’enrichissement collectif, dont les fruits sont partagés, est facteur de cohésion et de paix.

Pour sortir du cercle vicieux dans lequel nous enferme le système international des échanges, nous avons mis le doigt sur quatre conditions essentielles :

Premièrement, la formation des hommes pour maîtriser la science, la technologie et l’innovation, facteurs essentiels du développement économique et social. Un grand effort de formation dans les divers domaines de connaissance doit donc être engagé.

Deuxièmement, l’exigence de paix et de sécurité : les efforts actuels de nos Gouvernements doivent être poursuivis pour déboucher sur une paix durable.

Troisièmement, les infrastructures sans lesquelles aucun véritable progrès ne pourrait être envisagé. C’est pourquoi, nous avons réfléchi sur les possibilités de construire des grandes voies de communication et de renforcer leur interconnexion, de manière à faciliter la circulation des personnes, des biens et des services.

Quatrièmement, l’industrialisation. L’analyse démontre que le schéma actuel de l’exportation de nos matières premières à l’état brut ne nous conduira pas au développement escompté. Il est donc urgent d’implanter des industries de transformations dans nos pays respectifs pour accroître la valeur ajoutée de nos produits de base.

En outre, pendant nos échanges, nous sommes revenus sur la nécessité d’un développement, de l’économie et du social.

Un accent particulier a été porté sur les questions du genre et de distribution d’une bonne justice.



Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Messieurs les Chefs de Délégation,

Distinguées Premières Dames,

Mesdames et Messieurs,

Le Sommet de Kinshasa a eu pour thème central : ‘‘Consolidons le commerce intra-COMESA en développant les micros, petites et moyennes entreprises’’. Nos échanges ont mis en évidence le rôle important que les PME/PMI doivent jouer dans le processus d’intégration et d’enrichissement de la région.

Qu’il s’agisse des structures de production, de distribution ou de service, par leur taille et leur flexibilité, les entreprises de ce type ont l’avantage d’être plus proches des populations. Elles s’intègrent mieux au sein des communautés, s’adaptent facilement à nos conditions socioculturelles et sont susceptibles de se diffuser plus rapidement dans nos pays qui doivent accroître significativement l’offre d’emplois.

Faute d’expérience en matière de gestion des grandes structures industrielles et commerciales et devant la difficulté de mobiliser des gros capitaux, la micro, petite et moyenne entreprise représente une voie plus appropriée pour nos populations d’entrer dans la culture d’entreprise et de tirer rapidement les dividendes de la mise en valeur de nos ressources naturelles.

S’agissant de ces ressources, nous avons convenu d’harmoniser nos stratégies au niveau de la région, de manière à en faire l’un des principaux leviers de la transformation socio-économique de nos pays.

En priorisant la promotion des PME/PMI, il ne s’agit pas pour nous de limiter volontairement nos ambitions en termes de développement industriel, mais plutôt d’emprunter une voie d’accession progressive à la compétitivité.

Pour terminer, je voudrais féliciter chacun de vous pour l’assiduité dont vous avez fait preuve tout au long de nos travaux, et pour les résolutions importantes que nous venons d’adopter, traduisant ainsi notre détermination à contribuer efficacement à la concrétisation de l’unité africaine, par la paix et l’intégration économique.

Au nom du peuple congolais et en mon nom personnel, je vous souhaite à tous un bon retour dans nos pays respectifs, avec l’espoir que vous garderez un bon souvenir de votre séjour en République Démocratique du Congo.

Je vous remercie.

Le direct
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