*C’est désormais incontestable. La RD. Congo reprend de plus en plus ses marques sur la scène internationale. Après les sommets de la SADC, CEEAC et de l’OIF, Kinshasa est, une fois de plus, hôte d’une rencontre d’envergure continentale. Il s’agit du 17ème sommet de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres du COMESA, qui s’est ouvert hier, mercredi 26 février 2014, à la Cité de l’Union Africaine, à Mont-Ngaliema. Au cours de la première journée de cette réunion qui, du reste, se clôture aujourd’hui, Joseph Kabila a pris la présidence tournante de cette organisation régionale qui travaille, pour l’intégration économique de ses dix-neuf membres, en vue de favoriser la compétitivité dans le continent, pour le développement de ses populations. Longtemps spectateur qu’acteur influent dans le circuit international, l’ex-Zaïre se donne désormais, la ferme détermination de jouer pleinement son rôle de locomotive. Les atouts ne lui manquent pas, pour le faire. Le premier d’entre les congolais y croit fermement. Il a communiqué clairement les intentions de son pays qui, à travers le programme de la Révolution de la Modernité, veut signer le sursaut d’un véritable réveil du géant au cœur de l’Afrique. Mais, ce programme de Révolution de la Modernité ne pourra réussir que dans un environnement propice au développement. Ainsi, le Chef de l’Etat congolais a-t-il réaffirmé l’importance de la restauration de la paix, en misant encore et toujours sur ses trois fronts : politique, diplomatique et militaire. Au niveau régional, le nouveau Président du COMESA a salué la «remarquable progression » des échanges économiques des pays membres, durant les vingt ans de son existence. Toutefois, a reconnu Kabila Kabange, il faut des efforts supplémentaires allant dans le sens de la consolidation des acquis et de la conduit à bon port, des réformes en cours.




Durant deux jours, soit du 26 au 27 février 2014, la capitale congolaise est encore placée sous les feux des projecteurs, avec la tenue du 17ème Sommet de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement du COMESA (Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe). Le Soudan, l’Ouganda, le Malawi, la Tanzanie, le Zimbabwe, le Djibouti et la Zambie ont été représentés par leurs Chefs d’Etat respectifs à la cérémonie d’ouverture hier, sous la tente géante de la Cité de l’UA. Le Président ougandais, Yoweri Museveni, Président sortant du COMESA, a transmis le fanion de commandement à son homologue congolais, Joseph Kabila Kabange qui, pendant deux ans, va assumer la direction de cette organisation régionale de grande importance économique.

Après son intronisation, Joseph Kabila a, dans son discours, insisté sur le développement des stratégies efficaces d’utilisation des ressources par les pays membres du COMESA. Il a cité un certain nombre de reformes à mener dont la mise en œuvre de l’Agence africaine d’assurances, la Chambre de compensation et l’Agence régionale d’investissement.

«Au cours de la dernière décennie, nos échanges ont augmenté de 600%. Ils auraient pu croître davantage. Ils ont toutes les chances d’y arriver pour peu que nous consolidions les acquis et mener à bonne fin les reformes en cours. Parmi ces reformes, il y a lieu de souligner la mise en œuvre des institutions d’appui au développement des activités économiques telle l’agence africaine d’assurances, la chambre de compensation et l’agence régionale d’investissement », souhaite le Président RD. Congolais. Tout en se félicitant du ‘’dynamisme exemplaire’’ du COMESA qui, dit-il, est devenu un puissant outil de promotion du développement de ses Etats membres ainsi que de l’intégration de leurs économies, Joseph Kabila reconnait, par ailleurs, que le niveau des échanges entre les pays membres reste encore «faible». Voilà qui le pousse à inviter les uns et les autres à redoubler d’ardeur dans leurs actions.

Que gagne la RDC ?

Grand pays aux multiples ressources, faisant carrément la jonction entre l’Afrique Australe et Orientale, la RD. Congo a tout à gagner dans cette intégration régionale. Si, du point de vue économique, le COMESA pourrait avoir, entre autres mérites, la fluidité des échanges, l’amélioration du climat des affaires et des investissements et autres avantages, il est susceptible également d’avoir des incidences positives, du point de vue sécuritaire. Des pays de la région qui partagent les mêmes intérêts économiques ne pourraient donc plus se hasarder à s’agresser mutuellement ou encore, à servir de base arrière pour la déstabilisation d’un pays membre.

La RD. Congo qui est régulièrement victime d’agression de la part de certains de ses voisins, a donc de quoi s’investir à fond pour une réelle zone d’intérêt commun dans la région. Les deux ans de direction de Joseph Kabila s’annoncent, à cet effet, déterminants.

Il sied de rappeler que le thème retenu pour ce 17ème Sommet est ‘’Consolidons les échanges intra COMESA en développant les micros, petites et moyennes entreprises’’.
La Pros.

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