*La Banque mondiale a organisé, le vendredi 20 juin 2014, un atelier sur la dissémination du rapport sur l’utilisation du système national de gestion financière pour les projets d’investissement financés par cette institution de Bretton Woods. A travers cette journée qui a réuni les responsables de plusieurs projets financés par la Banque mondiale, le gouvernement veut créer une sorte de mémoire institutionnelle pour permettre à l’Etat de mieux gérer le financement dont il bénéficie auprès des différents partenaires internationaux.
Le gouvernement congolais veut mieux contrôler la traçabilité du financement des projets et posséder sa propre structure de contrôle à l’interne. Pour y parvenir, le vendredi dernier, la représentation de la Banque mondiale à Kinshasa a, dans un atelier organisé au Salon Congo du Grand Hôtel Kinshasa, fait un diagnostic sérieux sur le système de financement des projets au Congo. Ce moment d’analyse avait un double objectif : permettre au gouvernement de contrôler et de veiller à ce que l’argent des partenaires extérieurs du gouvernement destiné à un projet en RDC, serve à ce pourquoi il a été décaissé. Deuxièmement, voir comment le gouvernement pouvait aussi surveiller la traçabilité de ses ressources qui sont destinées aux différents projets du pays. Bref, posséder un système de contrôle à l’interne.
«Cet atelier n’était que la mise en pratique de la position du gouvernement qui veut que, dorénavant, le fonds et le concours extérieurs soient gérés à travers des structures nationales. Ce qui fait que l’Etat tend à créer une capacité nationale et une mémoire institutionnelle afin que le concours dont il bénéficie porte exactement ses fruits», a indiqué Siaka Bakayoko, Spécialiste en gestion financière à la Banque Mondiale.
Visiblement, le fonds qui viendra des partenaires financiers internationaux ne sera plus sous une gestion internationale. Si bien que l’œil du partenaire donateur peut toujours rester rivé sur comment l’argent sera utilisé et gérer. ‘’Nous avons quatre projets des réformes qui sont en cours d’exécution’’, annonce M. Bakayoko. Tous ces projets comportent des activités qui reprennent, in extenso, les recommandations qui ont été formulées par les responsables d’exécution des projets afin que cette nouvelle vision de gestion des ressources par des structures nationales puisse aboutir normalement.
Dido Nsapu Le direct