Le Premier ministre congolais, Augustin Matata Ponyo, a rencontré hier mardi 24 juin son homologue belge Elio Di Rupo. Reçu au Lambermont, la résidence de fonction du Premier ministre à Bruxelles, le chef du Gouvernement congolais s’est entretenu avec son hôte, en marge de son séjour en Belgique, dans le cadre de sa participation en qualité d’invité d’honneur à une conférence internationale sur l’éducation, organisée par l’Union Européenne et le Partenariat Mondial pour l’Education.





Des sources proches de l’ambassade de la République démocratique du Congo en Belgique, on apprend que rien n’a filtré de ce tête-à-tête. On note à cet effet que les deux hommes d’Etat n’ont fait aucune déclaration au terme de leur rencontre. Lors de sa réception, Augustin Matata s’est fait accompagné du Ministre de l’Enseignement Primaire Secondaire et Professionel, Maker Mwangu, et de l’Ambassadeur de la RDC en Belgique, Henri Mova Sakanyi.


Si le mystère demeure encore sur le menu de la rencontre, l’objet de la visite du Premier ministre congolais en Belgique n’a, par contre, rien de nuageux. De sources proches de la Primature, Augustin Matata Ponyo est allé participer à la 2ème conférence de l’Association mondiale pour l’éducation et de la Commission européenne qui démarre ce jeudi à Bruxelles.
D’après une correspondance émanant de l’ambassade congolaise, cette conférence va rassembler des experts du monde entier. Elle permettra aux organisateurs de collecter des fonds visant à faciliter l’accès des enfants à l’éducation de base.

EN QUÊTE DE RESSOURCES POUR LES ÉCOLIERS CONGOLAIS

Habitué à ces genres d’assises, le Premier ministre congolais avait déjà pris part, le mois dernier à Mascate, (Oman), à la "réunion annuelle sur l’éducation pour tous", organisée par l’Unesco. C’est au cours de cette rencontre qu’il avait présenté son plan de (re)construction de 1.000 écoles par an en République démocratique du Congo.
Selon le Partenariat Mondial pour l’Education, le nombre d’enfants scolarisés dans le monde est plus élevé que jamais en 2014. Cependant, malgré les efforts accomplis pour garantir à chaque enfant une bonne éducation de base, 250 millions d’enfants ne savent toujours ni lire ni écrire lorsqu’ils arrivent en 4ème année du primaire. Les pays les plus pauvres connaissent une crise de l’éducation, et il y a encore 57 millions d’enfants qui ne vont pas à l’école, révèle cette institution.
Fort de ce constat, la deuxième reconstitution des ressources du Partenariat mondial vise à assurer que la communauté internationale est engagée à permettre à tous les garçons et filles des pays les plus pauvres d’aller à l’école et d’apprendre.
C’est dans cette optique que tous les membres du Partenariat mondial se réuniront à Bruxelles le 25 et 26 juin 2014 pour la conférence de reconstitution et d’annonces de contributions.

DES ACTIONS D’ÉCLAT BRANDIES
"Dans ce domaine, le pays de Joseph Kabila fait office d’exemple, avec un budget en hausse considérable et des progrès enregistrés dans le secteur, fait remarquer une source diplomatique. En prenant part à ces assises pour le compte de la République Démocratique du Congo, où le Gouvernement mène des réformes innovantes, dont la gratuité de l’enseignement primaire, la construction et la réhabilitation des 1.000 infrastructures scolaires ainsi que leur équipement (Projet PRRIS), Matata Ponyo y expliquera, sans nul doute, la vision du président de la République pour l’amélioration du système éducatif national".
A Mascate, Matata Ponyo avait fait part aux conférenciers des efforts fournis par le Gouvernement congolais dans le secteur éducatif. Il les a mis au parfum de l’accroissement du budget relatif à l’éducation, à la gratuité de l’enseignement primaire lancée depuis 2010, à la mécanisation progressive des enseignants du primaire, à la construction des 1.000 écoles (dans le cadre du projet PRRIS), sur fonds propres de l’Etat et à hauteur de 100 millions de dollars US.
Dans cet environnement davantage compétitif, le Gouvernement s’est également attaqué à la gouvernance du système éducatif. Et la RDC s’est dotée à cet effet d’une nouvelle Loi-Cadre de l’enseignement national, promulguée le 11 février 2014. Parmi d’autres actions d’envergure entreprises par le Gouvernement, on relève que la décentralisation de la production des statistiques scolaires se poursuit et la bancarisation de la paie des enseignants (ainsi que de tous les fonctionnaires de l’Etat) est effective à Kinshasa comme en provinces. Yves KALIKAT

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