*L’affaire s’est passée, ce mardi 17 juin 2014, au Tripaix/Gombe. Six mois de prison assortis de quatre mois de sursis. Tel est l’essentiel de la peine, très surprenante, retenue à charge de deux grands suspects sénégalais incarcérés à la Prison Centrale de Makala, depuis environ deux mois, pour tentative d’escroquerie, faux en écriture et, faux et usage de faux. 





Selon le réquisitoire du Ministère Public, Sydi Diop et Albert Mendi, tous deux sujets étrangers dont le premier est Sénégalais tandis que l’autre, est français mais, d’origine sénégalaise, auraient dû subir, chacun, une peine proportionnelle aux actes posés, à la fois, contre l’Etat congolais qui allait perdre, comme dans un jeu de loterie, six millions d’Euros, ainsi que contre d’autres opérateurs économiques ayant couru les mêmes types de risque à la suite de leurs manœuvres maffieuses en RD. Congo. L’histoire de cette condamnation somme toute dérisoire, n’est pas facile à digérer lorsqu’on considère la gravité des faits, dans leur exégèse. En tout cas, Matata Ponyo, Louise Mumba, le Conseil Supérieur de la Magistrature ainsi que toutes les autorités congolaises compétentes en la matière, sont appelés à se saisir de ce dossier méphistophélique dans lequel l’Etat congolais fut, curieusement, placé dans les viseurs de ces deux criminels patentés, si légèrement condamnés, à Kinshasa. Autrement dit, ces deux inculpés, grâce à un tel jugement, pourraient s’organiser, d’une manière ou d’une autre, pour prendre le large, en quittant simplement le territoire congolais. Comment prévenir, dans ce cas, la récidive ? Heureusement que l’on n’en est pas encore là. Car, ce feuilleton, bien qu’apparemment simplifié, promet plutôt des multiples rebondissements, dans la suite de son déroulement.

Sydi Diop et Albert Mendi ont été, en effet, attrapés dans une affaire de faux chèques chiffrés en millions de dollars américains et d’euros. Ils débarquèrent à Kinshasa, le 24 avril dernier, à cette fin. Munis de deux faux chèques dont l’un, de deux millions de dollars américains prétendument émis, en son temps, par Oasis Sprl, et l’autre, le deuxième, de six millions d’euros, supposé être émis par le Ministère des Finances. Ils se pointèrent à la Biac, pour se faire servir, après des échecs récoltés à la Banque Atlantique, au Sénégal. Constatant le dépassement de délais, cette dernière – la Biac - demanda aux porteurs de ces deux chèques de les faire valider auprès de leurs émetteurs respectifs. Ce fut une question de certification ou, à la limite, de remplacement de ces deux faux chèques, par des vrais, des chèques authentiques dont celui attribué à Oasis muée, aujourd’hui, en Tigo. Sydi Diop et Albert Mendi, sous la foi teintée d’esprit de maraboutage, se décidèrent de s’y soumettre. C’est-à-dire, de rentrer chez les émetteurs de ces deux chèques, comme exigé par la BIAC. Tels, deux malins forcenés, ils accomplirent leur résolution. D’un coup, ils allèrent d’abord, chez Tigo, à la recherche d’un nouveau chèque de deux millions de dollars américains, en remplacement du premier. Là, vite des petites investigations ! Question de comprendre, un peu, la nature de la créance ou, même, de services rendus. Les deux compagnons diront qu’ils étaient des fournisseurs des matériels informatiques. Puis, comme l’affaire n’était pas claire. Il fallait comprendre davantage alors que les deux complices étaient pressés. D’où, l’idée de faire appel à la police. Juste un coup de fil, la police vint à la rescousse. Quelques minutes, plus tard, ils furent déférés au Parquet, avant leur transfert à Makala, il y a de cela deux mois.

Mais, pendant l’instruction du dossier inscrit sous RP 24145, Sydi Diop et son alter ego, Albert Mendi, passèrent aux aveux, tout en se disant, eux-mêmes, avoir été floués, sans toutefois révéler les identités de leurs complices en RD. Congo.

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