Après avoir appris la nouvelle faisant état du mouvement de grève initiée par quelques magistrats, le SYMCO, seul syndicat reconnu pour défendre les intérêts des magistrats, estmonté au créneau, pour calmer le jeu et surtout rappelé les magistrats au bon sens. Conscient de l’importance du travailque font les magistrats, le SYMCO ne veut nullement gardé la langue en poche. Il a, à cet effet, réagi par rapport au comportement affiché par certains magistrats depuis le 4 Novembre 2014, invitant ainsi leurs collègues d’entrer en grève illimitée.

‘’De source digne de foi, il se relève que le mouvement d’agitation des Magistrats est engendré par des SMS anonymes qui revendiquent la somme de 1670$ pour traitement mensuel du Magistrat le moins gradé telle qu’annoncé par le Chef’’, lit-on dans le communiqué. Le SYMCO rappelle que la question relative aux traitements des Magistrats a fait l’objet de plusieurs séances d’harmonisation avec des autorités politico-judiciaires en présence des délégués de tous les Syndicats agréés des Magistrats ainsi que du cahier des charges préparé par le SYMCO et adressé à l’intention du Président du Conseil Supérieur de la Magistrature et Premier Président de la Cour Suprême de Justice. Ce, dans l’ordre et le respect de la hiérarchie et de l’éthique des Magistrats en RDC.
Pour que tout soit géré dans la transparence, le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature a tenu plusieurs réunions avec les représentants des syndicats en vue de leur annoncer l’état d’avancement de toutes les revendications, en général, et celle ayant trait au traitement des magistrats, en particulier.
Le SYMCO très fâché
Dans son communiqué de presse rendu public le 6 novembre dernier, le SYMCO, qui reste convaincu que la justice élève la nation, désapprouve et dénonce la démarche amorcée par certains Magistrats pour présenter leurs revendications par voie des SMS anonymes au mépris et méconnaissance des interlocuteurs agréés et reconnus par le Conseil Supérieur de la Magistrature.
De ce qui précède, le syndicat rappelle que la rue et la presse ne sauraient être de voies appropriées pour canaliser les revendications des Magistrats bien que légitimes. ‘’Le SYMCO interpelle les chefs de juridiction et d’office de s’assumer pour permettre à ceux des Magistrats qui travaillent régulièrement de rendre justice dans la sérénité en toute sécurité’’, poursuit le communiqué.
Dans sa conclusion, le SYMCO rassure qu’avec les autres Syndicats, les revendications des Magistrats seront encore une fois soumises aux autorités du Conseil Supérieur de la Magistrature.
Jérôme Kitoko n’a jamais interdit des grèves
Contrairement à certaines langues qui accusent injustement le Premier Président de la Cour Suprême de Justice et Président de la Cour Suprême de Justice, d’avoir interdit les mouvements, sa note circulaire en dit plus. Selon bon nombre d’observateur, Jérôme Kitoko n’a jamais interdit des mouvements de grève, au contraire, le haut magistrat tient au respect de la procédure. L’objectif était d’orienter pas autre chose. ‘’Autant la liberté syndicale est garantie par la Constitution de notre pays, autant la profession de magistrat est régie par un statut auquel ce dernier est soumis et qu’il doit scrupuleusement respecter’’, soutient la note circulaire de Kitoko Kimpele. Il a, par ailleurs, rappelé à tous les magistrats de la RDC qu’il y a lieu de dissocier l’activité syndicale des obligations professionnelles auxquelles ils sont astreints dans l’exercice de leurs fonctions.
‘’ C’est pourquoi, il me paraît impérieux de rappeler à tous les syndicats de magistrats et à leurs membres que le pouvoir judiciaire au sein duquel, ils développent leurs activités est un secteur public particulier, qui attend d’eux une conduite conforme aux exigences républicains et comptables à la sensibilité du corps, ainsi qu’une attitude participative’’, avait il insisté.
A comprendre la vision du Président du CSM, il y a lieu de noter trois choses. La première ce que le haut Magistrat insiste sur le fait qu’il ne pas question que tout mouvement syndicat puisse installer son siège dans les juridictions et offices ou d’en faire le lieu de déploiement. Deuxièmement, le Premier Président de la Cour Suprême de Justice refuse que le mouvement syndicat puisse inciter ses membres à violer sciemment les dispositions statutaires et les convenances professionnelles ; et enfin, Jérôme Kitoko Kimpele, dans sa casquette de Président du CSM s’inscrit en faux contre tout mouvement syndical qui vise à paralyser le fonctionnement régulier des cours, tribunaux et parquets en recourant à des voies de fait dictées par un mobile extra syndical.
Kevin Inana Le direct