
A grands traits, voici l’homme et l’essentiel de ce qu’il a fait, depuis qu’il existe. La Prospérité se livre ainsi à un nouvel exercice consistant à retracer le parcours des personnalités de proue qui, sur décision de Joseph Kabila, le Chef de l’Etat, sont appelées à épauler Matata Ponyo, le Premier Ministre, en jouant un rôle primesautier au sein de la nouvelle équipe gouvernementale dont la composition a été dévoilée, le dimanche 7 décembre, en fin de la soirée. Evariste Boshab Mabudj Mabilenge, nommé Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur et Sécurité, ouvre ainsi la voie à toute une série de publications axées sur les portraits de différents membres du gouvernement dit de cohésion nationale. Ici, c’est l’un des ses proches, un habitué de la cour mais surtout, un serviteur habile qui y pose sa touche, assaisonne les mets et présente un Boshab conjugué aux temps les plus marquants de sa vie. Lisez-le !
Portraits de Boshab
(Par Louis d’Or Balekayi)
‘’Eche Omo’’, disent les latinistes. Et, voici l’homme. Evariste BOSHAB, le nouveau Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, premier docteur en droit public à la place qu’il faut.
L’homme n’est peut-être pas bien connu dans sa dimension ontologique par la plupart de nos compatriotes qui, parfois n’ont qu’une vision mono aspectuelle de son être profond sinon des préjugés. Il faut donc avoir vécu avec cet homme pour tenter une esquisse de sa définition de personnalité.
Clair de teint, taille moyenne, démarche imposante, regard souvent braqué sur le sol, régulièrement sourient mais sérieux Evariste Boshab referme quatre dimensions fondamentales dans sa personnalité : Dimensions spatio-temporelle, scientifique, politique et sociale.
Dans sa dimension spatio-temporelle, Evariste Boshab, est originaire du territoire de Mweka, Province du Kasaï Occidental. Il est né le 12 janvier 1956. Il est marié à Madame Adèle MPIDI, détentrice d’un diplôme d’Etudes supérieures et universitaires en sciences infirmières, option Pharmacie de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales de Kinshasa.
De ce couple, sont nés quatre enfants dont trois garçons et une fille.
Dans sa dimension scientifique, Il est une sommité intellectuelle incontestable dans le firmament universitaire congolais et sur l’échiquier internationale où il est souvent invité à apporter sa modeste contribution au progrès de la science.
Après ses études secondaires au collège Saint Joseph de Bulongo au Kasaï Occidental, de brillantes études à la faculté de Droit de l’Université de Kinshasa où il a été retenu comme assistant de 1986 à 1990 avant d’être Conseiller juridique à l’UNAZA en 1986 et Avocat à la cour d’Appel de Kinshasa/Gombe jusqu’ici, Evariste Boshab, obtient en 1989 une bourse d’Etudes qui lui permet d’étudier le fonctionnement du système politique américain à Los Angeles, Washington DC, New York, Seattle, Louisiane et Lowa.
De retour au pays, il assume tour à tour les fonctions de Secrétaire particulier, Conseiller juridique et Directeur de cabinet du ministre des Finances de l’époque, Mabi Mulumba. Ce, avant de devenir plus tard et de nouveau son directeur de cabinet à la Cour des comptes de 1989 à 1990.
Un an après sa démission à la suite d’un article intitulé « fondement juridique de la tenue de la conférence nationale » paru dans le journal Le Potentiel, Evariste Boshab se rend à l’Université Catholique de Louvain-la-Neuve en Belgique. Il en sort brillamment Docteur en Droit public doublé d’une spécialisation post-directorale en justice constitutionnelle.
Après ses études en Belgique, il revient au bercail d’abord comme Professeur visiteur dans les Universités de Bukavu et de Butembo avant de retrouver enfin son alam mater, l’Université de Kinshasa.
Evariste Boshab, chercheur aguerri est auteur de plusieurs publications. Parmi elles, les ouvrages : « Entre les faucons et les colombes, où vont les partis politique » en 2001, « Joseph Kabila face à la presse » en 2006, « Pouvoir et droit coutumier à l’épreuve du temps » en 2007 et enfin « Entre la révision constitutionnelle et l’inanition de la nation » 2013.
Evariste Boshab est également auteur de 17 articles portant à la fois sur le Droit, la démocratie, la justice, la fonction publique et dans d’autres domaines de la vie. Travailleur, il se réveille tôt et se couche tard, partageant sa journée entre la lecture et le travail bien fait.
Il est également auteur et co-auteur de plusieurs thèses de doctorat au pays et à l’étranger.
Dans sa dimension politique, Evariste Boshab a un parcours jalonné des mérites. A la faveur du forum organisé par M’Zee Laurent Désiré Kabila en 2000, Evariste Boshab revient au pays pour représenter les chercheurs congolais de la Diaspora à ces assises.
Lorsque le Président Joseph Kabila accède au pouvoir en 2001, Evariste Boshab fait son entrée dans le sérail du pouvoir d’abord comme Directeur de cabinet adjoint, puis Directeur de cabinet de 2001 à 2004. Fonctions dont il a démissionné le 28 novembre de la même année par élégance après une mise en cause injuste de ses détracteurs.
Ce, avant d’être élu député national du territoire de Mweka en 2006. Une année plus tard, soit en 2007, il est nommé Secrétaire Général du PPRD.
Méritant de la confiance du Président de la République, initiateur du Parti qu’il dirige, le PPRD et de la majorité au pouvoir, il devient le 18 avril 2009 le 9ème Président de l’Assemblée nationale qui succéda ainsi de 1960 à ce jour, Kasongo, Kasongo Mukunji, Anzuluni Mbembe, Monseigneur Monsengwo, Tshiamala, Omatuku, Kamitatu, Thomas Luhasa et Kamerhe.
Elu de nouveau Député national du territoire de Mweka en 2011, il vient, par Ordonnance présidentielle n°014/078 du 7 décembre 2014 portant nomination des Vice-premiers Ministres, des Ministres d’Etat, des Ministres et des Vice-ministres d’être nommé Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité
Enfin, dans sa dimension sociale, Evariste Boshab, contrairement à ceux qui le connaissent mal est un homme plein de bienfaisance, doté du sens du partage. Il a comme principe : « on ne devient jamais heureux seul ». Sa rigueur et son souci du travail bien fait sont souvent confondus avec la dureté de caractère par les paresseux qui n’ont pas de place autour de lui. Il faut l’approcher pour vite changer de discours sur lui.
Fait à Kinshasa, le 08 décembre 2014
Louis d’Or BALEKELAYI
Conseiller en Communication