Muyambo quitte la barque, Malumalu et Félix Kabange opposés à la révision de la Constitution, tandis que Moïse Katumbi dit » non » à un troisième » pénalty « , sous la bénédiction de Gabriel Kyungu…

2014 se termine dans une grande confusion dans les rangs de la Majorité présidentielle. D’aucuns parlent même d’une débandade totale car, lisant les signes du temps, plusieurs proches de l’actuel régime au pouvoir à Kinshasa se préparent déjà à changer le fusil d’épaule pour mieux baliser leur avenir politique.

Premier à donner le ton, le bâtonnier Jean-Claude Muyambo de la Majorité présidentielle n’a pas hésité à retourner sa veste pour dire adieu à Joseph Kabila qu’il entend » aider » pour quitter » constitutionnellement » le pouvoir en 2016, adhérant ainsi à l’Opposition. C’était en novembre dernier. Il s’est attiré, depuis, la colère de ses anciens camarades de la Majorité présidentielle qui le qualifient de traitre.

Bien avant lui, c’est Léon Kengo Wa Dondo qui, lors de l’ouverture de la session parlementaire de septembre 2014, avait publiquement dévoilé son opposition à tout changement ou modification de la constitution visant à donner un troisième mandat à Joseph Kabila. Malgré son rang de président du Sénat, l’ancien Mobutiste a été la cible des critiques à la télévision nationale à cause de ses opinions. Ce, sous l’œil indifférent de l’autorité de régulation des médias.

Quelques mois plus tard, c’est au tour de Malumalu, président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), de déclarer dans une interview qu’en tant que Congolais, il est contre la révision des articles verrouillés de la constitution, de même que le ministre de la Santé Félix Kabange Numbi lors de son récent séjour au Katanga.

De son côté, mécontent de la place et du quota réservé à sa formation politique dans le gouvernement Matata II, le ministre de l’Economie Bahati Lukwebo s’en est violemment pris aux autorités de la Majorité présidentielle qu’il a mises en garde si ses revendications ne trouvent pas satisfaction.

Moïse Katumbi vilipendé à la Rtnc

De retour à Kinshasa après trois mois d’absence pour des raisons médicales, le gouverneur de la province du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe, semble aussi avoir pris ses distances du pouvoir actuel au regard des propos qu’il a tenus dans son meeting à Lubumbashi, sous la bénédiction du président de l’Assemblée provinciale de cette contré, Gabriel Kyungu Wa Kumwanza.

Dans un langage imagé, Moïse Katumbi s’est inscrit en faux contre un troisième mandat de Joseph Kabila en 2016. Quant à Kyungu, il a simplement indiqué que jamais une autorité politique congolaise n’avait réussi pareille mobilisation dans le cadre de l’accueil, à l’instar de ce qui s’est passé au retour de Katumbi à Lubumbashi.

Pour les analystes, le gouv’ est plus populaire que le Raïs dans le Katanga, selon Kyungu. Juste après, ce dernier a appelé Malumalu à faire diligence pour publier le calendrier électoral global, en vue de permettre aux uns et aux autres de retrousser les manches pour 2016. Les mêmes analystes y ont décelé un non dit, c’est-à-dire la probable candidature du président du TP Mazembe à la présidentielle de 2016, avec l’appui de tous les notables de ce coin.

Il a fallu attendre samedi 27 décembre 2014 pour suivre un animateur à la télévision nationale et son invité, ancien lieutenant de Ngbanda, vilipender Moïse, pour ses déclarations proches de celles de l’Opposition, sans citer un seul instant Kabila ni sa famille politique.

Pour les deux chantres de la Majorité présidentielle qui se sont donnés en spectacle le week-end dernier à la télévision nationale, Katumbi a sans doute pris de fortes doses de produits pendant sa maladie, raison pour laquelle il a tenu des propos jugés déplacés. Sans avoir froid aux yeux, ils l’ont mis en garde pour son revirement.

Moïse Katumbi semble avoir eu le soutien total des Katangais, comme de la majorité des Kinois, pour ses propos. D’ailleurs, lors d’un point de presse tenu dans la capitale, Lisanga Bonganga, coordonnateur du Front populaire contre la révision constitutionnelle, un regroupement des partis politiques de l’Opposition, a félicité le gouverneur du Katanga, avant de l’encourager dans sa lutte jusqu’à la victoire du peuple congolais.

Félix Wazekwa contre la révision constitutionnelle

Hier dimanche 28 décembre 2014, dans une émission télévisée, le chanteur Félix Wazekwa de l’orchestre Cultur’A Pays Vie, répondant à une question sur la révision constitutionnelle, a sagement répondu que » même celui qui a inventé les feux de signalisation, s’arrête devant le feu rouge « .

A noter que Moïse Katumbi revient d’un voyage à Londres où il est resté trois mois pour des raisons médicales. Selon des sources, il aurait été empoisonné, mais sauvé de justesse par les médecins, après des soins appropriés.
Plusieurs sources font des rapprochements entre le revirement spectaculaire du gouverneur du Katanga et la situation difficile qu’il vient de traverser.

Par Lefils Matady



Le direct


LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top