Retour sur les pas de l’ex président de l’ex- Zaïre (RDC), Joseph Désiré Mobutu, dit Mobutu Séséko qui prenait le pouvoir en 1965 jusqu’à sa chute en 1997 sous le coup d’une rébellion orchestré par Désiré Kabila. 

Le Président Mobutu était reconnu pour son opulence, la grande richesse qu’il avait amassée durant ses 32 années à la tête l’ex-colonie belge. S’il aimait bien sa toque en peau de léopard c’est bien parce que c’est une sorte de couronne bantou qui represente l’attribut des rois, empereurs ou autres aristocrates. Dans la tradition bantou, le léopard est considéré comme un animal rusé et sa peau est sacrée. La fortune du président Mobutu peut être estimée à environ 5 milliard de d’euros. ses châteaux se comptaient aussi bien en France, en Belgique, qu’en Suisse.
A Gdabolite, Mobutu avait fait bâtir un barrage, piste pour le Concorde qu’il s’était offert ainsi qu’une centrale électrique. Voici les vestiges d’un pouvoir fou.



Chaque dimanche, Mobutu priait à la chapelle Sainte-Marie-de-Miséricorde, où étaient enterrés sa première femme et ses trois enfants. Ensuite, il invitait tous les fidèles à manger au palais, environ 200 personnes.

Après le repas, il donnait de l’argent à chacun. Il faisait sortir des cartons de billets tout neufs, et chacun se servait. Je n’ai jamais vu un homme qui donnait autant d’argent que Mobutu !
«C’était un grand homme d’Etat ! » 
Raconte Zoro Kenga ancien maitre d’hôtel du palais Kawele qui se souvient avec nostalgie des années au service de l’ancien président.
Le président Mobutu se montrait très très généreux avec ses proches, avec les villageois, même avec les chefs d’Etat étrangers qui le soutenaient.
« Mobutu a doté Gbadolite de toutes les infrastructures, Gbadolite est l’une des plus belles villes de la sous-région. Mobutu l’a dotée de toutes les infrastructures» confie L’actuel maire de la ville, Achille Kwangbo
Aujourd’hui encore, « la ville de Mobutu est naturellement mobutiste », conclut-il, confirmant qu’ici, le dictateur est resté le maréchal Mobutu Sesse Seko, « celui qui est éternel ».
En 1967, deux ans après son coup d’Etat, le chef de l’armée congolaise transforme les quelques hameaux près desquels il avait grandi. Au cœur de la brousse apparaissent soudain un barrage, une centrale hydroélectrique, un aéroport doté de la plus longue piste d’Afrique centrale et trois opulents palais.
«C’est vingt dollars pour les étrangers »

17 ans après le départ du président zaïrois, rien ne subsiste de ses grandes réalisations. Rongés par le climat, la dégradation, dévastés par les pillages, les infrastructures et les palais pharaoniques du Guide suprême ne présentent plus qu’un squelette dépouillé de tout son faste au visiteur.

Il n’en reste plus qu’un squelette

Un villageois au surnom évocateur, Monsieur Mobutu, est néanmoins responsable du « site touristique » constitué par les vestiges des palais. Il déplie avec précaution un document froissé, jalousement conservé dans une protection de plastique, et indique les tarifs : « C’est 20 dollars pour les étrangers. »
A une quinzaine de kilomètres du centre-ville, sur les collines du Kawele, se dresse la résidence principale du « roi léopard », une vaste demeure en marbre de Carrare près d’être engloutie par son écrin tropical.
Trois lions de marbre blanc, dont l’un gît renversé au fond d’une fontaine, gardent l’entrée encadrée de somptueuses colonnes de marbre rose. Une fois à l’intérieur, on circule au milieu des débris – plâtre, verre cassé et morceaux de verre.

« Mobutu voleur ! A bas le pilleur ! »
En 1997, la rébellion de l’ancien lumumbiste Laurent Désiré Kabila, après d’infructueuses négociations sous l’égide de Nelson Mandela, prend le pouvoir. Le peuple, affamé par trente-deux ans de règne autocrate et de gestion prédatrice, crie vengeance, brûlant l’effigie du maréchal en scandant
Comme chaque fois que son autorité vacille dans la capitale, Mobutu vient se réfugier à Gbadolite. Il tente de trouver du réconfort auprès des villageois qui bénéficient de ses largesses pour leur fidélité.

Le « roi léopard », malade, arpente les salles de sa tanière de Gbadolite « pour laisser faire le peuple ». C’est en tout cas ce qu’il affirme devant la caméra de Thierry Michel, dans le documentaire « Mobutu, roi du Zaïre ». Acculé, il finit par fuir le pays pendant que certains de ses ministres sont lynchés.
Le même jour, les pillages des palais commencent, à Kinshasa, la capitale, et à Gbadolite.

Rien de ce qui pouvait être emporté n’a résisté aux pillages. Mobilier de bois précieux, tapisseries et tableaux ont été transportés par les soldats de l’Alliance de forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) de Kabila et des armées ougandaises et rwandaises qui le soutenaient. Dallages et installations électriques ont été arrachés par le peuple pour être revendus.

Le palais Bambu, surnommé « Versailles de la jungle »
Sur une colline voisine se dresse le palais chinois, sans doute le plus insolite au milieu de cette brousse africaine : un ensemble de pagodes chinoises aux poutres ornées d’estampes, avec leurs jardins de nénuphars et leurs fontaines.

Mobutu, esthète et amateur d’art, incontestablement marqué par ses visites en Chine, avait fait construire cette demeure et celle du site présidentiel de Nsele près de Kinshasa, quasi identique, à l’aide d’ouvriers chinois.

Mais l’édifice le plus extravagant reste le palais officiel du maréchal président. Au milieu de 700 hectares de plantation luxuriante, le palais Bambu vaudra à Gbadolite le surnom de « Versailles de la jungle ». Les bâtiments aux vertigineuses hauteurs de plafond portent encore l’ossature sans pampilles de lustres monumentaux.

Zoro Kenga raconte :
« Le Maréchal Mobutu ne mangeait jamais seul : il était toujours accompagné d’au moins 100 personnes, parfois jusqu’à 1 000 ! On préparait 100 bouteilles de champagne, 50 bouteille de whisky, du vin et de la bière ; beaucoup de bouteilles ! Le Maréchal aimait le champagne Laurent-Perrier. Quand il n’en avait pas de champagne, on mélangeait la Primus [la bière locale, ndlr] avec le Sprite : ça donnait le goût du champagne… A l’intendance, on ne nous contrôlait pas, on ne faisait que sortir les produits… »

La fortune du président Mobutu peut être estimée à environ 5 milliard de dollar. Parmi les nombreux bien du président Mobutu on compte du château Fond’Roy, à Uccle en Belgique. La construction du château fut commandée par l’ancien Roi belge Léopold II.




Il possédait également la somptueuse villa deSavigny, entourée d’une propriété de 6 hectares estimée à 7 millions d’euro qui a été revendue aux enchères le 31 mai 2001.
Rappelons que la Suisse avait gelé les avoirs  du Président Mobutu. Après plusieurs années, la famille pourra enfin disposer des quelques 5 millions d’euros détenus sur les comptes suisses de l’ex-président.







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