Au cas où la MP exploitait ses 14 correspondances contre Moïse Katumbi
Le leader de Scode appelle le pouvoir à cesser les menaces et intimidations !
Au cours d’un point de presse tenu samedi 10 janvier 2015 à Kinshasa, Jean-Claude Muyambo Kyassa, président de Solidarité congolaise pour la démocratie et le développement(Scode), a mis en garde, à travers le SG de son parti, le pouvoir kabiliste qui tenterait, selon lui, d’utiliser les quatorze lettres ouvertes adressées jadis au gouverneur Moïse Katumbi sur la situation générale au Katanga.

Selon lui, la mouvance kabiliste voudrait exploiter le contenu de ces correspondances pour neutraliser l’actuel gouverneur du Katanga. Clamant qu’il s’était trompé de cible, Muyambo invite les initiateurs de cette stratégie à y renoncer. A défaut, prévient-il, il y aura un grand déballage qui n’épargnera personne.

» La Commission électorale nationale indépendante doit publier le calendrier global des élections. Nous voulons l’alternance démocratique en 2016.

L’Office national d’identification de la population est une pure distraction. Le pouvoir doit faire cesser les menaces et les intimidations. Toute tentative de discréditer des acteurs politiques entrainera une riposte qui n’épargnera personne « . C’est en gros le message fort lancé par le président de la Scode au cours de son point de presse tenu, samedi 10 janvier, à travers son secrétaire général.

A Lubumbashi, le climat politique est tout simplement explosif. En cause, l’accueil délirant que la population avait réservé au gouverneur Moïse Katumbi le 23 décembre dernier, d’une part, et d’autre part, la fameuse parabole sur le troisième pénalty inacceptable.

Après la causerie morale tenue par Joseph Kabila lundi 5 janvier devant des notables katangais, soutient-on, une vague d’intolérances semble déferler sur le chef-lieu du Katanga. Le même lundi, les responsables provinciaux de l’Anr (Agence nationale des renseignements) et de la Dgm au Katanga ont été rappelés à leurs administrations centrales respectives à Kinshasa.

Il en serait de même pour l’ex-Demiap (renseignements militaires), de la police nationale et de la garde présidentielle. Ils ont failli pour n’avoir pas pu empêcher la population à se rendre massivement à l’aéroport pour accueillir le gouv’, confie-ton.

Au cours de son point de presse, Muyambo a accusé les gouvernants actuels de multiplier des stratégies pour permettre à Joseph Kabila de briguer un troisième mandat.

A l’appui de sa thèse, il cite notamment la toute récente création d’un Office national d’identification de la population (Onip) ainsi que les tentatives destinées à modifier la loi électorale. Et d’épingler à titre d’exemple l’article 47 de celle-ci. Cette disposition prévoit le vote en papier et par voie électronique.

L’ancien bâtonnier du barreau de Lubumbashi suspecte le pouvoir kabiliste de tenter d’exploiter les quatorze lettres ouvertes qu’il avait adressées jadis au gouverneur Katumbi. Selon lui, l’objectif poursuivi n’est nullement l’intérêt général. Bien au contraire, ajoute-t-il, le pouvoir cherche à neutraliser un adversaire. Pour lui, en s’en prenant à Moïse, il s’était trompé de cible. Il met en garde le pouvoir kabiliste contre toute exploitation malveillante de ces correspondances.

Dans le cas contraire, il menace d’éventrer le boa. Selon lui, tout le monde perdra des plumes. Et d’insister : » la majorité présidentielle serait très mal inspirée d’utiliser mes écrits contre Moïse Katumbi « .

Evoquant la situation sécuritaire, Muyambo s’est dit préoccupé par l’absence des conclusions des investigations menées sur les différents massacres à Beni et ailleurs.

Sans omettre des assassinats des personnalités politiques et militaires. S’agissant de la situation socio-économique, l’orateur a déploré la vie misérable que mène la population congolaise. Pour lui, la cause devrait être recherchée dans les promesses non-tenues.

Et de relever que 60% du budget national sont consacrés au fonctionnement des institutions ainsi qu’à l’entretien du train de vie des dirigeants. Rien n’est fait pour répondre aux attentes de la population au plan de la santé, de l’éducation, de l’emploi et de l’alimentation a-t-il martelé.

Revenant sur l’intolérance ambiante, Muyambo dénonce la détention du député honoraire Vano Kalembe Kiboko à la prison centrale de Makala. » Il doit être libéré sans condition « , exiget-t-il. Kiboko est accusé d’inciter la population de Kolwezi à la haine tribale. » Entre Vano Kiboko qui n’a fait qu’exprimer ses opinions et un Lambert Mende dont les miliciens ont passé à tabac des religieux à Lodja, qui incite la population à la haine tribale? « , s’est-il interrogé.

Katumbi et le Baba ont fait le bon choix

En guise de conclusion, JC Muyambo rappelle que » Joseph Kabila est notre frère et nous l’aimons, mais il n’aura pas de troisième mandat à la tête du pays « , exhortant le peuple congolais à prendre la résolution de ne plus se laisser intimider.

» C’est ter-mi-né! Il faut que le pouvoir arrête d’énerver la population qui ne demande rien que l’alternance démocratique dans le respect de la Constitution. Moïse Katumbi et Baba (Gabriel Kyungu wa Kumwanza) ont fait le bon choix en se mettant du côté du peuple « . a-t-il dit.

Ancien membre de la majorité présidentielle, Jean-Claude Muyambo Kyassa avait créé l’événement en annonçant, fin août dernier, son opposition à la révision constitutionnelle.

» Il n’a jamais été question dans nos engagements que le président Kabila brigue un troisième mandat « , clamait-il. En 2016, il faut qu’il y ait alternance. Le samedi 15 novembre, le bâtonnier est revenu à la charge en claquant purement et simplement la porte de la Majorité présidentielle.

Par Julie Muadi






Le direct


LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top