La République Démocratique du Congo renonce à tout soutien de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation de la RDC (MONUSCO), dans l’opération du désarmement des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Cette opération, qui a bel et bien commencé, doit se poursuivre par les seules FARDC, qui ont déjà réussi à réduire le nombre des FDLR de plusieurs dizaines de milliers à un millier seulement.
Le Président Joseph Kabila a annoncé officiellement cette décision au cours de la rencontre qu’il a eue, dimanche au Palais de la nation, avec le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en RDC, Martin Köbler et des ambassadeurs représentant les principaux partenaires de la RDC.
Le ministre de la Communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, a déclaré à la presse dans son compte rendu de la rencontre que le Président Joseph Kabila a fait savoir à ses interlocuteurs que ni lui ni le gouvernement congolais n’avait aucune connaissance du contenu du dossier des deux officiers des FARDC qui ont fait problème dans les conditionnalités émises par les responsables de la MONUSCO, pour annoncer le retrait de leur appui aux opérations du désarmement des FDLR. Il a ajouté que le Président Joseph Kabila a rappelé la souveraineté de la RDC que nul n’a le droit, de l’extérieur, d’édicter le positionnement des officiers dans les tâches que le commandement ou le gouvernement entend leur affecter.
Pour le Président Joseph Kabila, poursuit Lambert Mende, le gouvernement n’a pas été informé du contenu d’un quelconque dossier contre ces deux officiers, et même s’il en avait été informé, il était le seul à prendre une décision quelconque dans cette affaire. Aussi, de toutes ces contradictions observées de la part de la MONUSCO, surtout dans la communication sur le dossier concernant les FDLR, souligne le ministre Mende, le Président Joseph Kabila a rappelé que même en ce qui concerne les opérations contre les M23 et les ADF-NALU, les FARDC ont toujours commencé seules ces opérations, avant de se faire rejoindre par les forces onusiennes.
Par ailleurs, le Président de la République a également fustigé le comportement général des membres du corps diplomatique en RDC, qui ne paraît plus obéir aux règles et aux principes qui sont édictés par les différentes conventions internationales. Aussi, a-t-il rappelé un certain nombre de principes qui régissent les relations entre Etats et qui font qu’il y a un devoir de respect envers les institutions et l’Etat auprès duquel on est accrédité, lequel n’est plus observé dans les comportements et les déclarations de certains membres du corps diplomatique.
Le Chef de l’Etat a tenu à rappeler ces principes et à dire à ses interlocuteurs que la RDC n’est pas un Etat failli, sous la tutelle des Nations Unies ou de qui que ce soit, et qu’elle n’est pas comparable à des Etats comme la Somalie ou d’autres. En RDC, il y a des institutions et il y a une exigence du respect de ces institutions, de même qu’il y a une exigence de se réserver face à des débats de politique intérieure qui ne concernent que les Congolais, demandant ainsi à ses interlocuteurs de veiller scrupuleusement au respect de ces principes. 


Le direct



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