*Le Premier Ministre, Matata Ponyo, sera face aux journalistes nationaux et internationaux, ce mercredi 25 mars 2015. Que va encore dire Augustin Matata à la presse à Hôtel Fleuve Congo ? Est-ce une sortie médiatique de trop après qu’il ait convoqué, il y a à peine quelques semaines, les professionnels des médias à la Primature ? Quelle grande annonce s’apprête-t-il à faire, alors que la Troïka stratégique rend, chaque lundi, compte de la santé économique du pays ? On le saura certainement pendant la journée d’aujourd’hui.
Pour Matata, l’exercice va consister à présenter et défendre le bilan de son action à la tête du Gouvernement. Il se peut que, dans le temps, le Premier Ministre mette beaucoup plus l’accent sur les 100 derniers jours de Matata II. Une équipe dite de cohésion nationale dont les missions sont, entre autres, l’appui au processus de décentralisation et de découpage territorial, le financement des élections, la poursuite de la reconstruction du pays ainsi que le renforcement de la cohésion nationale. La communication de Matata Ponyo intervient 3 jours après la grand-messe de la Majorité Présidentielle à Kingakati, la ferme du Président Joseph Kabila. D’après le Secrétaire Général de la Majorité, Aubin Minaku, qui donnait l’économie de la rencontre, toutes les questions brûlantes d’actualité nationale ont été passées en revue. Mais, pour la Majorité, la principale préoccupation reste la recherche de la cohésion du groupe mise à mal, depuis la tentative avortée de révision de la Constitution et la lettre du G7. Aubin Minaku, par la même occasion, a annoncé la tenue prochaine d’une réunion de tous les Députés et Sénateurs de la Majorité avec le Président Joseph Kabila.
Pour ce qui concerne le bilan du Gouvernement, le Premier Ministre va sans doute revenir sur la croissance qui avoisine deux chiffres, la stabilisation du cadre macroéconomique, l’inflation autour de zéro, la révolution agricole avec le Parc agroindustriel de Bukanga-Lonzo. Matata devrait, logiquement, montrer aux journalistes comment il va procéder pour que la RDC atteigne l’émergence en 2030. Mais, depuis la publication du calendrier électoral qualifié de global par la CENI, le 12 février 2015, l’organisation des élections est devenue le principal sujet de conversation à Kinshasa et dans les autres grandes villes du pays. Des élections, pourtant, conditionnées par plusieurs contraintes relevant de la responsabilité directe du Gouvernement. Parmi ces contraintes, la question de fonds est la plus importante. Le processus électoral 2015- 2016 exige environ 1 milliard 200 mille dollars américains. Beaucoup doutent, en effet, que le Gouvernement soit capable de mobiliser autant d’argent dans un temps relativement court. Depuis la rentrée parlementaire, le 16 mars dernier, les Présidents de deux Chambres ont mis le Gouvernement devant ses responsabilités. Il est attendu que le Premier Ministre, dans sa communication d’aujourd’hui, y réponde, pour lever toute équivoque.
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