L’accord cadre d’Addis-Abeba est un instrument puissant pour la reconstruction de la République Démocratique du Congo. C’est ce qu’a déclaré hier mardi 3 mars le ministre du Plan et révolution de la modernité, Olivier Kamitatu Etsu.
L’homme s’exprimait dans la salle des conférences internationales du ministère des Affaires étrangères, à l’occasion du deuxième anniversaire de la signature de l’accord cadre d’Addis-Abeba. Le numéro un du ministère du Plan et révolution de la modernité a expliqué qu’il ne peut y avoir de développement sans cohésion et de cohésion sans développement.
Pas de développement sans cohésion
Pour l’occasion, Olivier Kamitatu a parlé du » New deal » à cinq objectifs, parmi lesquels la justice, le dialogue politique et la consolidation de l’autorité de l’Etat.
Il a annoncé que son ministère avait concocté une matrice de convergence. Lors de sa prise de parole, le ministre du Plan et révolution de la modernité a parlé de » Hisser la République Démocratique du Congo au rang de pays émergeants d’ici 2030 « .
Le coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, François Muamba Tshishimbi, a précédé le ministre du Plan et révolution de la modernité dans sa prise de parole.
Il a rappelé que le 24 février 2013 dans la capitale éthiopienne, les diverses parties signaient cet » accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la région « .
François Muamba a expliqué que deux ans après la signature de cet accord, la réforme des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) se poursuivait.
Le processus Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) se trouve au cœur des efforts notamment à l’Est du pays. Et d’ailleurs la phase 3 de ce processus est en phase de finalisation, sur fonds propres du gouvernement. L’intervenant a signalé que la consolidation de l’autorité de l’Etat, avec installation de ses pouvoirs régaliens s’effectuent dans les secteurs repris aux groupes armés par l’armée régulière.
François Muamba a cependant souligné que des défis énormes ponctuent le parcours de la RDC. Il a ainsi parlé de l’urgence pour le gouvernement de se pencher sur les moyens de promouvoir la réconciliation nationale et le dialogue, à l’approche des échéances électorales.
Le général Denis Kalume Numbi, haut représentant du chef de l’Etat au Comité d’accompagnement technique (CAT), s’est aussi exprimé.
La coopération FARDC-MONUSCO est maintenue
Moustapha Soumaré, le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU en RDC chargé des questions humanitaires a, dans son allocution, insisté sur le fait que la coopération FARDC-MONUSCO est maintenue, notamment dans la lutte contre les FDLR.
Le représentant du Mécanisme Populaire pour le suivi de l’ L’accord cadre d’Addis-Abeba (MPSA) a, dans son intervention, éclairci plusieurs concepts relatifs à la décentralisation, signalant par exemple que Kinshasa est une ville à statut de province, mais pas une ville-province. Signalons que le rappeur Joe Cortez a agrémenté la matinée d’un rap, où il était question de paix en RDC.
Par Yves Mitondo
Le direct