La concrétisation de l’engagement pris par son ministère à la suite de l’adoption du Plan d’action des FARDC pour la lutte contre les violences sexuelles en octobre 2014 est désormais effective. Le ministre de la Défense nationale, Anciens combattants et Réinsertion, Ngoi Mukena Lusie-Diena a installé hier lundi 30 mars, les membres de la Commission en charge du suivi de la mise en œuvre du Plan d’action des FARDC pour la lutte contre les violences sexuelles.

Le ministre de la Défense nationale, Anciens combattants et Réinsertion, Ngoi Mukena a rappelé que du 29 au 30 septembre 2014, son ministère, avec l’appui du Bureau de la Représentante du Secrétaire général des Nations Unies chargée des violences sexuelles en période des conflits, Zainab Hawa Bangoura avait organisé à Kinshasa, un atelier pour soumettre à la critique le projet d’un Plan d’action des FARDC contre les violences sexuelles. Les experts de tous bords, a indiqué le ministre, ayant participé à ces assises, ont apporté leur contribution à ce Plan. Qui, en réalité, découle de la Stratégie nationale de la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre. Ce Plan était articulé sur cinq axes que sont la prévision, la répression, la communication, la protection et le suivi - évaluation.
Fort des recommandations issues de cet atelier, par arrêté ministériel du 29 octobre 2014, une Commission a été mise sur pied au sein de son ministère. Ce, en vue d’assurer le suivi de la mise en œuvre dudit Plan. Cette Commission avait pour mission notamment d’assurer la coordination, le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre du Plan d’action, réduire l’incidence des violences sexuelles attribuables aux FARDC à travers l’argumentation des efforts déployés sur les différents axes.
Aussi, conformément à l’article 5 de l’Arrêté ministériel susmentionné, le ministre Ngoi Mukena a signé un autre arrêté pour désigner les membres de la Commission.
Ils sont 14 délégués représentants des ministères intéressés (Défense nationale, Justice, Genre, Famille et Enfant, et Santé publique), les FARDC, le Bureau de la Représentante personnelle du Chef de l’Etat, en charge de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement d’enfants, la Monusco, l’Onu-femmes et l’Auditorat. Selon le ministre, les 14 délégués représentent les principaux acteurs concernés par ce mal et les impératifs de la transparence et d’efficacité qui les ont conduits à intégrer aussi du personnel non FARDC. " Car cette lutte est une affaire de tous " , a martelé Ngoi Mukena.
Ce Plan d’action a par ailleurs prévu que " chaque commandant d’unité des FARDC signera un acte d’engagement individuel, indiquant sa ferme détermination à respecter et à faire respecter les droits humains et le droit international humanitaire, d’appliquer les mesures de prévention et de répression des violences sexuelles ".
C’est dans ce cadre qu’un échantillon de Commandants d’unité de la ville de Kinshasa a signé une Déclaration sur l’honneur à travers laquelle l’engagement est pris de lutter fermement contre les violences sexuelles.

" TOLERANCE ZERO "
Après cette signature, le ministre Ngoi Mukena a souligné que cet engagement sera, par la suite, souscrit par tous les autres Commandants d’unité afin de démontrer que les FARDC tiennent strictement au mot d’ordre du Président de la République, commandant suprême des FARDC à savoir "Tolérance Zéro ". Avant d’ajouter : " Cette directive concernant cette souscription sera incessamment édictée à mon niveau à l’intention de toutes les Unités des FARDC ", a souligné le ministre Ngoi Mukena.
Présente à cette cérémonie, la Représentante Spéciale du Secrétaire général des Nations Unies chargée des violences sexuelles en période de conflit, Mme Zainab Hawa Bangoura a indiqué que les statistiques de l’ONU relèvent que les violences sexuelles sont en diminution en RDC. Elle a, précisé que les résultats de la signature Gouvernement -ONU signée, il y a deux ans, ont produit de résultats positifs. Il s’agit principalement de la nomination de la Représentante personnelle du chef de l’Etat chargée de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement d’enfants, Mme Jeanne Mabunda, ainsi de la création de la Commission chargée du suivi de la mise en œuvre du Plan d’action des FARDC pour la lutte contre les violences sexuelles.
Des membres du Gouvernement, des officiers généraux supérieurs des FARDC et de la Police nationale congolaise ont rehaussé de leur présence cette cérémonie d’installation des membres de la commission.

Alfred LUKAMBIL


Le direct




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