Nombre d’entre les formations politiques ne le sont que de nom. Et n’on pour seul haut fait d’armes que le récépissé délivré par le ministère de l’Intérieur. Il s’agit pour l’écrasante majorité de ces 477 partis des micro organisations patrimoniales. Dans la plupart de cas, le siège du parti se confond avec le domicile du " président- fondateur ". En fait de comité directeur, on a souvent affaire à la famille nucléaire où il n’est pas rare que madame l’épouse du président du parti soit aussi vice-présidente et les enfants et frère du " Président " les principaux barons. Sinon, l’autre variante de ces " partis " c’est des coteries amicales ou tribales qui tiennent lieu de directoire.
Normal que ce genre de formation politique n’ait aucune assise nationale. Evident aussi que ces partis recourent systématiquement à des figurants pour faire nombre. De quoi faire se retourner Maurice Duverger dans sa tombe. Fertiles en imagination, les Zaïro-congolais avaient taxé ces partis politiques d’alimentaires ou de partis directoires. Des formations politiques dont les membres pouvaient tous trouver place dans une cabine téléphonique !
Ne demandez surtout pas à tous ces présidents-fondateurs d’opérette de fédérer. Ils ne l’accepteraient pour rien au monde. Longtemps, " posséder " un parti politique passait pour une assurance-vie à toute épreuve. Car l’heureux " propriétaire " pouvait participer à toutes les négociations politiques qui débouchaient sur le partage du pouvoir. Bonjour Excellence ! Avec tout ce qui va avec. Ceci explique cela.
José NAWEJ
Le direct