La maladie y a fait des ravages. En 2013, elle était la seule province à avoir enregistré deux fois plus de cas que toutes les autres provinces de la RDC réunies.


Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de Nations unies OCHA tire la sonnette d’alarme sur la pandémie du choléra qui devient une priorité sanitaire dans la province du Katanga. Dans un document publié le mercredi 01 avril, OCHA fait savoir qu’en 2006, une étude menée par un professeur congolais a identifié huit villes de l’est de la République Démocratique du Congo comme zones sources de choléra. Cette enquête notait que la majorité de ces foyers était située en bordure des lacs. Cette étude a conduit à l’élaboration du Plan national d’élimination du choléra.


Voilà sept ans plus tard, le choléra est installé durablement comme priorité sanitaire. Pour de nombreuses villes, villages et contrées du pays, le choléra est devenu une réalité, affectant des milliers de personnes chaque année. Au Katanga note OCHA, cette maladie, souvent dite " des mains sales ", est par exemple, endémique à Kalemie, ville située au bord du Lac Tanganyika. Le lac est la source principale d’eau pour des milliers de personnes à Kalemie. Il est aussi un vecteur principal de la maladie. Dans la province minière du Katanga, le choléra fait des ravages, fait remarquer la source.

Cependant poursuit ce Bureau, de 2012 à 2014, plus de 31 370 cas 3 6 930 cas en 2012, 13 700 cas en 2013 et 9 180 cas en 2014 ont été enregistrés dans la province, 843 personnes en sont mortes durant la période. Et d’ajouter, en 2013, elle était la seule province qui avait enregistré deux fois plus de cas de choléra que toutes les autres provinces de la RDC réunies. Le District de Lubumbashi qui avait enregistré près de 50 % des cas de la province en 2013 a " cédé " sa place en 2014 au District du Haut-Lomami (45% cas). Malgré les efforts consentis, le Katanga reste secoué, se plaint OCHA.




2015 EST MAL PARTIE

" Bien que nous ne soyons qu’en début d’année, les spécialistes sanitaires agitent déjà le drapeau d’avertissement car du 1er janvier au 22 mars 2015, ce sont plus de 1 950 cas notifiés, 37 personnes en sont mortes ", renseigne OCHA. Cependant poursuit la source, les experts reconnaissent que ces chiffres ne disent pas toute l’histoire en raison des défis logistiques et faiblesses dans la collecte des données (manque de communication).

De janvier à février, plus de 30% des cas de ces premières semaines de 2015 proviennent de la seule zone de santé de Mufunga Sampwe dans le Territoire de Mitwaba, une situation attribuable à plusieurs facteurs.

Il s’agit notamment du personnel soignant mal formé ou quand ils sont bien formés ils ne sont qu’une poignée ; des routes difficilement praticables qui parfois se transforment en marécages en temps de pluie ; peu de moyens logistiques pour acheminer des intrants ; l’absence d’acteurs humanitaires spécialisés, souvent liée à un manque de financement.

Par ailleurs, étant une zone non endémique, Mufunga Sampwe a rejoint le rang des zones épidémiques en 2014. La situation est quasi-similaire dans les zones voisines de Bukama, Butumba, Kabondo Dianda et Kikondja, rapportent les humanitaires. Tandis que les zones de santé de Butumba et Kabondo Dianda, il y a absence de partenaires dans le domaine de l’eau, hygiène et assainissement.

A Bukama, aucune réponse n’est apportée correctement face à cette épidémie, seule la zone de santé assure la prise en charge, avec des moyens limités. A Kikondja, les ONG Médecins d’Afrique et Alima se sont désengagées de leurs activités de prévention et prise en charge pour fin projet, regrette OCHA.

En outre, fait remarquer OCHA, depuis le début de mois de mars, la situation, dans l’ensemble, semble s’améliorer avec une baisse d’un tiers des cas par semaine en 2015, contrairement à l’année précédente à la même période. En cette période pluvieuse, plusieurs routes se transforment en petits marécages, limitant les activités de réponse, déplorent les humanitaires. Un pont reliant les localités de Mulongo et Malemba Nkulu s’est écroulé, laissant le passage qu’aux vélos et motos.

Quand elle n’affecte pas les voies de communication, la pluie provoque des inondations, les détritus et autres déchets se déversent dans les puits, rivières et autres sources et contaminent les eaux que consomment les populations, révèle OCHA. Mathy MUSAU


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